Québec inc. s'active et rachète des symboles économiques

Publié le 27/02/2010 à 00:00, mis à jour le 07/10/2013 à 14:46

Québec inc. s'active et rachète des symboles économiques

Publié le 27/02/2010 à 00:00, mis à jour le 07/10/2013 à 14:46

Les entrepreneurs québécois retrouvent de l'intérêt pour des symboles économiques. La vague, qui a débuté avec le rachat du Canadien de Montréal par les frères Molson l'an dernier, prend de l'amplitude grâce à l'acquisition de Laura Secord par les frères Leclerc, à la mi-février, et le rachat possible de Mont-Tremblant par des investisseurs locaux.

" Ce sont de belles histoires qui contrastent avec l'exode des sièges sociaux qui ont affaibli le Québec au cours des dernières années ", dit Clemens Mayr, qui coordonne les dossiers de fusions et acquisitions du cabinet McCarthy Tétreault.

Cet expert prévoit d'autres acquisitions au cours des prochains mois. M. Mayr explique que des projets de fusions et acquisitions qui avaient été remis à plus tard en raison de la crise économique sont réactivés.

Louis Hébert, professeur de management à HEC Montréal, abonde dans le même sens. Il est convaincu que les acquisitions à venir seront réalisées par des entreprises solides financièrement.

" Nous avons au Québec des entreprises bien établies qui n'ont pas été trop affaiblies par la crise financière. Ces entreprises vont profiter de belles occasions. "

Il se réjouit par ailleurs de voir des entrepreneurs locaux acheter des entreprises qui étaient sous contrôle torontois ou américain.

D'autres transactions en vue

Le 18 février, les frères Leclerc, à la tête de la chocolaterie Nutriart, ont ranimé les espoirs de ceux qui espèrent voir un nombre grandissant d'entreprises d'ici rapatrier leur pouvoir décisionnel au Québec. " C'est la première fois dans l'histoire de Laura Secord [une bannière vieille de 97 ans] que la chocolaterie sera de propriété québécoise ", nous a confié le président de Nutriart, Jean Leclerc, avec fierté.

Deux autres dossiers d'acquisition retiennent l'attention, dont la vente possible par Intrawest de la station Mont-Tremblant à un groupe d'investisseurs locaux.

Intrawest, détenue par la société Fortress, tente de remonter la pente. Il faudra voir si les propriétaires accepteront de se départir de la montagne au profit d'un groupe d'acheteurs locaux qui serait prêt à réunir de 100 à 120 millions de dollars (M$) dans une transaction évaluée à 1,2 milliard.

La partie est loin d'être gagnée pour le groupe d'acheteurs, qui serait composé de gens d'affaires fortunés propriétaires de copropriétés et de maisons à Tremblant, selon M. Hébert : Intrawest a refroidi leurs ardeurs en précisant récemment que la station de ski n'était pas à vendre.

Au centre-ville de Montréal, deux acheteurs québécois, le promoteur immobilier Devimco et le Fonds de placements BB, une fiducie des familles Bombardier et Beaudoin, seraient prêts à verser 100 M$ pour devenir propriétaires d'un immeuble centenaire et du magasin Ogilvy, au 1307 rue Sainte-Catherine Ouest, selon plusieurs médias montréalais. Le propriétaire est le fonds d'investissement Pyxis Real Estate, contrôlé par l'investisseur Edgefund, de Toronto.

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