Bon mercredi! Voici 10 informations qui méritent votre attention en ce mercredi 2 novembre.
1- Les Vénézuéliens ne comptent plus leur monnaie… ils la pèsent! Une situation absurde causée par la dévaluation catastrophique du bolivar, la monnaie locale. Dans les magasins, les billets de banque passent de moins en moins de main en main, mais sont préalablement pesés par liasses entières. Aujourd'hui, au Venezuela, il faut des centaines de billets pour acheter des biens de consommation courante. Le billet de 100 bolivars, la plus grosse coupure du pays, vaut désormais moins de 0,01$US. Au point que le gouvernement songerait à imprimer des billets de 500, 1000, 5000, 10000 et même peut-être 20000 bolivars. Voilà qui rappellera aux historiens en herbe la situation dramatique de l'Allemagne au sortir de la 1ère guerre mondiale, lorsqu'il fallait des brouettes de Deutsche Mark pour faire ses courses. «Quand on commence à peser la monnaie, c'est un signe d'inflation galopante, assure un directeur financier de Capital Market Finance interrogé par Bloomberg. Mais les Vénézueliens ne se rendent pas compte à quel point la situation est grave puisque le gouvernement refuse de communiquer le moindre chiffre.» En l'absence de données officielles, les spécialistes en sont réduits à faire des estimations. Et elles sont terrifiantes: selon eux, l'inflation pour cette année varieraient entre 200% et… 1500%!
Désormais la monnaie du#Venezuela, le Bolivar, se pèse et ne se compte plus à cause du déficit pic.twitter.com/hS807Lh9Zz
— Tahar Hani (@taharhani) 1 novembre 2016
This chart of the black market bolivar is incredible https://t.co/smP8MugGPt pic.twitter.com/Xdc8Qk3qu1
— Joe Weisenthal (@TheStalwart) 1 novembre 2016
2- Les emails d'Hillary Clinton révèlent le rôle crucial qu'Eric Schmidt (Google) a joué dans sa campagne. «Il est prêt à lever des fonds, aider à recruter des talents... Il est plus respectueux de notre organisation que je ne pensais. Il veut clairement être un conseiller externe en chef, mais il ne veut pousser personne dehors. Je pense que ça vaut le coup de le rencontrer.» En publiant sur Wikileaks la correspondance électronique de John Podesta, un proche conseiller de la candidate démocrate, des hackers russes ont mis au jour la relation très particulière que le boss de Google a entretenu avec l'équipe d'Hillary. Dans Quartz, on apprend ainsi que Schmidt n'a pas donné un centime au camp démocrate. À la place, il a usé de son influence considérable pour mobiliser la Silicon Valley. Rappelons qu'en 2012, le même Schmidt n'avait donné que 5000 $US à Obama, mais qu'il avait aussi investi massivement dans des start-ups spécialisées en big data pour fournir aux Démocrates une machine de guerre capable d'exploiter les données des électeurs potentiels afin de mieux les cibler. L'une de ces entreprises, The Groundwork, est aujourd'hui la principale ligne budgétaire technologique du camp Clinton. Les emails révèlent aussi à quel point Schmidt s'est impliqué dans la stratégie numérique de cette campagne, insistant sur la nécessité d'opérer dans le nuage, de briser les silos, d'unifier les bases de données et de veiller à ce que certains fournisseurs ne soient pas d'abord là pour s'enrichir. Lisez l'article de Quartz pour en savoir plus.
3-Les milléniaux s’intègrent mal à votre entreprise? Ce n’est SÛREMENT pas leur faute! En fait, ce serait plutôt la vôtre! C’est ce que le conférencier spécialiste en «milieux de travail pour milléniaux» Antonio Neves écrit sur le site Inc, où il explique que les gestionnaires qui embauchent des jeunes professionnels commettent généralement trois erreurs: ils avalent les couleuvres que les jeunes leur racontent en entrevue sans vérification, ils se fient aux seules références suggérées dans leur formulaire d'embauche, et ils leur imposent des objectifs de travail trop ambitieux. En d’autres mots, ils font probablement la même chose qu’avec tous leurs autres employés. Mais comme il s’agit de milléniaux, il ne faudrait surtout pas que ce soit leur éthique de travail qui doive être remise en question…
4-En fait, pour avoir du succès, il y a une vieille recette qui tient toujours: embauchez des gens plus brillants ou plus qualifiés que vous. Peu importe leur âge. Ça rapportera gros à votre entreprise. C’est ce que rappelle Ed Mitzen sur Fortune.com. Mitzen est un entrepreneur en série qui jure n’avoir jamais rencontré un fondateur de start-up qui a connu du succès sans voir mis la main sur des employés dont le talent leur était supérieur, dans un secteur d’affaires critique pour la croissance de leur entreprise. «Peu importe sa nature, une entreprise est la somme de ses talents, et très peu d’entreprises peuvent fleurir sans employer les meilleurs et les plus brillants.» Pas besoin de vider les coffres de votre jeune entreprise pour y parvenir: recherchez simplement l’énergie, la passion et l’éthique de travail dont vous rêvez vous-mêmes.
5-Voici pourquoi le Québec ne peut pas se priver d’immigration. En un mot : ils sont plus nombreux à se lancer en affaires. Les statistiques (et les noms de famille) sont éloquents. Chez nos voisins du sud : Sergei Bryn (Google), Elon Musk, même Steve Jobs, né de parents syriens. Ce n’est pas un hasard, ni un cas isolé: chaque année, le Global Entrepreneurship Monitor publie un rapport sur ce qui stimule l’économie nationale de 69 pays, et dans la majorité des cas, l’activité entrepreneuriale est supérieure chez les immigrants qu’au sein de la population native. Citant le Kauffman Index, le Harvard Business Review précise que 27,5 % des entrepreneurs américains sont nés à l’extérieur du pays, mais qu’ils ne représentent que 13% de la population. C’est quand même pas mal! Et quand on sait que le Québec souffre d’une panne entrepreneuriale depuis nombre d'années, on est en droit de se demander si l’immigration n’est pas une solution à ce problème chez nous aussi…
6-L’économie du partage, nouveau créneau incontournable pour les assureurs. Face à la popularité croissante des entreprises qui facilitent le commerce entre particuliers, les assureurs ne peuvent rester les bras croisés. En France, le poids lourd de l’assurance Covea va lancer prochainement une offensive dans ce marché naissant, rapporte Le Figaro. Moyennant quelques dollars par mois, les clients de cet assureur pourront souscrire une garantie qui les couvrira quand ils prendront le volant d'une voiture louée à une autre personne ou à un loueur professionnel, et même lorsqu'ils donneront leur propre voiture en location, par l’entremise de nouvelles plateformes de location entre particuliers comme OuiCar qui se multiplient dans l’Hexagone. Une petite révolution est en cours, donc, puisque jusqu'à présent les start-up devaient nouer un partenariat exclusif avec un assureur. L’enjeu est grand pour les assureurs une étude réalisée par Morgan Stanley citée par Le Figaro soutient que le chiffre d'affaires des assureurs auto pourrait se contracter de 20 % à 50 % d'ici à 2040 sous l'effet de ces nouvelles technologies.
7-Les principaux indices boursiers mondiaux perdent du terrain mercredi, la remontée de Donald Trump dans les sondages alimentant la nervosité des investisseurs. Ceux-ci demeurent par ailleurs prudents avant la décision de la Réserve fédérale américaine attendue cet après-midi. Le S&P 500 et le Dow Jones perdent respectivement 0,02%, 0,11%, mais le Nasdaq avance de 0,02%. Le baril de pétrole Brent, la référence au Québec, laisse tomber 1,43% à 47,41$US. Lisez notre revue de marché complète.
8-172 milliards de dollars américains. C’est la valeur d’une possible transaction entre les cigarettiers Philip Morris et Altria. Près de neuf ans après s’être divorcé, Altria Group et Philip Morris International pourraient de nouveau s’unir, soutient Bloomberg Intelligence. La logique de ce remariage repose sur la popularité croissante des cigarettes électroniques. Le montant de 172G$US inclut la dette de ces entreprises. Si l’union se consume tel que l’anticipe Bloomberg, la nouvelle entreprise produirait annuellement 17% des cigarettes de la planète.
9-À l'agenda mercredi, le maire de Montréal, Denis Coderre, et le président du comité exécutif, Pierre Desrochers, tiennent une conférence de presse à l'occasion de la présentation du Programme triennal d'immobilisations 2017-2019(séance d'information technique à 10h, conférence de presse à 11h, édifice Lucien-Saulnier, 155, rue Notre-Dame Est). Le maire de Laval, Marc Demers, prend part à un point de presse concernant un programme de crédit de taxes pour favoriser l'essor et l'implantation d'entreprises dans la ville(10h30, 1, place du Souvenir). Le lanceur d'alertes Edward Snowden, ancien employé de la NSA américaine, prononce une allocution par vidéoconférence dans le cadre d'un événement organisé par l'Université McGill(19h, Université McGill). Le ministre des Finances, Bill Morneau, témoigne devant un comité parlementaire concernant sa mise à jour économique(Ottawa, 13h). L’Industrielle Alliance(Tor., IAG), Cogeco et Savaria(Tor., SIS) dévoilent leurs résultats trimestriels.
10-Voici des nouvelles de l’iPhone 8! Ça faisait un petit bout de temps qu’on n’en avait pas entendu parler. Mais voilà que de le PDG de Sharp a confirmé que le futur mobile d’Apple(Nasdaq, AAPL) aura droit à un écran OLED, qui sera ultramince, et courbé. Sharp a récemment dévoilé un prototype d’écran OLED incurvé sans bordure, ce qui n’a pas manqué d’allumer les inconditionnels. Les rumeurs ajoutent à cette info une recharge sans fil, et trois formats d’appareil. Cela dit, seul le plus grand aurait droit à un tel affichage. Qu’à cela ne tienne, il n’en fallait pas plus pour que les esquisses, comme celle-ci-après, déboulent sur la Toile.
Sources: Les Affaires, communiqués, PC, Bloomberg Intelligence, Inc, Fortune, Harvard Business Review, Le Figaro.
