Alors que les activités du Port de Montréal sont paralysées depuis maintenant trois jours, les parties patronale et syndicale devront s'expliquer devant le Conseil canadien des relations industrielles (CCRI) dès samedi.

Le ministère du Travail a convoqué l'Association des employeurs maritimes et le Syndicat des débardeurs de Montréal afin de discuter des services à assurer dans le port de Montréal, où les conteneurs s'empilent depuis lundi matin en raison du lock-out décrété par la partie patronale.

Cette nouvelle pourrait rassurer les entreprises qui commencent à s'inquiéter des répercussions du lock-out.

En conférence de presse mercredi matin, le Conseil du Patronat du Québec (CPQ) en a appelé d'une intervention rapide du ministère fédéral du Travail afin de forcer les activités à reprendre rapidement. Selon le CPQ, les impacts économiques pourraient se chiffrer à des millions de dollars si le conflit perdure.

D'ici là, l'Association des employeurs maritimes et les débardeurs doivent se rencontrer jeudi et vendredi, en présence d'un médiateur fédéral.

L'Association se dit prête à mettre un terme au lock-out dès que les débardeurs s'engageront à suspendre leurs moyens de pression pour une durée jugée suffisante, par exemple jusqu'à l'automne.

Par ailleurs, le syndicat des débardeurs a dit avoir reçu une confirmation de la part de leurs homologues du port d'Halifax qu'ils ne travailleraient pas sur des navires détournés en raison du conflit de travail. Le président du syndicat a dit s'attendre à de pareils engagements de la part des travailleurs d'autres ports de la côte est amércaine.

La convention collective des 850 syndiqués est échue depuis le 31 décembre 2008. Les négociations achoppent au sujet de la sécurité de travail et de salaire.