C'est ce qu'a indiqué le président et chef de la direction du fabricant de gros produits de construction, Marcel Dutil, au cours de l'assemblée annuelle des actionnaires, qui s'est déroulée à Saint-Georges, en Beauce.

Canam avait acquis Romsa en 1996 pour 4 millions $ US. L'entreprise exploite une usine de composantes de poutrelles d'acier et de charpente métallique à Monterrey. En 2006, Canam a vendu 65 pour cent de ses intérêts mexicains à Steelmax, réalisant un gain net de 700 000 $.

Même si elle ne détenait plus que 35 pour cent des actions de Romsa, la société québécoise devait tout de même, en vertu des règles comptables, inscrire à ses livres l'intégralité des résultats de sa filiale.

Or, les pertes ont été nombreuses au cours des dernières années. Au premier trimestre, terminé le 29 mars, Romsa a entraîné une nouvelle perte de 1,3 million $ pour Canam, ce qui a fortement entaché les résultats globaux.

"On ne peut plus se permettre de prendre 100 pour cent des pertes d'une entreprise dont on n'est actionnaire qu'à hauteur de 35 pour cent et sur laquelle on a plus ou moins de contrôle", a relevé Marcel Dutil.

Au premier trimestre, Canam a enregistré un bénéfice net de 5,4 millions $ (12 cents par action), en baisse de 29 pour cent par rapport aux 7,6 millions $ (16 cents par action) dégagés il y a un an.

N'eût été des difficultés au Mexique et, dans une moindre mesure, aux Etats-Unis et en Roumanie, les profits auraient été comparables à ceux inscrits pendant la même période de l'an dernier, a indiqué M. Dutil.

Le chiffre d'affaires trimestriel s'est élevé à 184,7 millions $, en hausse de 11 pour cent.

En début d'après-midi, l'action de Canam s'échangeait à 6,74 $, en progression de 6,3 pour cent, à la Bourse de Toronto.