Andrew Hall est à la tête de la division de courtage dans l'énergie Phibro, qui appartient à Citigroup même si cette dernière lui laisse habituellement les coudées franches dans sa gestion. Comme les affaires de Phibro ont bien fonctionné l’an passé, M. Hall réclame ses 100 millions de dollars américains de primes prévus, comme l'année précédente.
Le hic? Les caisses de Citigroup ont largement été renflouées par l’État fédéral, qui n'entend pas que cet argent serve à payer des primes mirobolantes, en pleine récession.
Obama s'en mêle en personne
De surcroît, la Maison Blanche a nommé Kenneth Feinberg au poste de superviseur des plans de rémunération des entreprises renflouées par l'État fédéral. Désormais, chaque salaire sera scruté à la loupe. Et Barack Obama a dit envisager limiter à 500 000 dollars américains le salaire annuel des dirigeants des ces entreprises.
«Les entreprises devront convaincre Kenneth Feinberg qu'elles ont trouvé le bon équilibre pour décourager les prises de risque et récompenser les performances chez leurs employés», a dit un porte-parole du Trésor américain.
Vers une nouvelle folie des primes ?
Dans une situation similaire, le géant déchu de l'assurance AIG, qui a reçu 170 milliards de dollars américains de Washington, avait choqué l'opinion publique en dévoilant le versement de 165 millions de dollars américains en primes à certains de ses cadres.
Et d’autres banques d’affaires américaines s’apprêteraient à suivre la même tendance : JPMorgan Chase va recommencer en 2010 à augmenter significativement certains de ses banquiers d’affaires. L’objectif? Rester compétitif du point de vue salarial, la concurrence faisant de même, selon une source anonyme citée par Bloomberg.
Avec AFP.
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C’est reparti pour la folie des boni ?