Les assureurs et le printemps arabe

Publié le 12/09/2011 à 11:03

Les assureurs et le printemps arabe

Publié le 12/09/2011 à 11:03

Combien aura coûté le printemps arabe aux assureurs? Près de 500 M$ selon une entrevue accordée par Andrew van den Born, directeur exécutif chez Willis Group, à Bloomberg Businessweek.

Les difficultés reliées à l'étiquetage des différents événements pourraient toutefois rendre certains assureurs défavorables au paiement de demandes de dédommagement, souligne Daniel Wagner, chef de la direction de Country Risk Solutions : « Par exemple, il y a un feu dans votre maison, est-ce le résultat d'un pillage ou d'une insurrection? Ce n'est pas très clair. »

Les frais associés aux polices d'assurance couvrant notamment contre le terrorisme et les pillages ont augmenté durant la dernière année en raison des révoltes qui se sont déroulées dans plusieurs pays. « Au Bahreïn, les prix ont augmenté de 400 à 500% du jour au lendemain, rappelle pour sa part David A. Austin, chef de la direction de Visionary Underwriting Agency. En Syrie, les prix ont explosé à travers le plafond! »

Avant le 11 septembre 2001, le terrorisme était inclut dans plusieurs polices d'assurances de dommages aux propriétés de haute valeur, sauf dans des pays à haut risque comme la Colombie ou le Sri Lanka. Depuis, les choses ont bien changé et un marché à part a été ouvert pour ce type de police d'assurance.

Bloomberg Businessweek cite l'exemple d'un tir de roquettes qui a endommagé les installations d'une usine israélienne en 2006. Lorsque la compagnie a demandé un dédommagement pour dommage lié au terrorisme, l'assureur lui a répondu qu'au moment des tirs de roquette, le conflit s'était transformé en guerre et qu'elle ne serait donc pas dédommagée. L'affaire a par la suite été réglée hors-cours.

Au fur et à mesure que les assureurs commencent à réaliser les risques réels de révolte, on peut s'attendre à ce que ce type de dommage soit exclut bientôt de plusieurs polices et que des conflits apparaissent entre assureurs et assurés.

Lorsque Julie Martin, une courtier spécialisée en risque politique chez Marsh, a reçu une demande d'un client qui lui demandait d'évaluer une demande d'indemnisation liée à une police vendue par un autre courtier, elle n'a pas pu faire grand-chose : « La demande ne correspondait pas aux événements qui s'étaient déroulés. J'ai aidé à la soumettre, mais c'est certain que la compagnie ne paiera pas. »

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