Au-delà d'une industrie de "copieurs"

Publié le 24/09/2011 à 00:00, mis à jour le 05/10/2011 à 14:17

Au-delà d'une industrie de "copieurs"

Publié le 24/09/2011 à 00:00, mis à jour le 05/10/2011 à 14:17

Par Carole Le Hirez
Turbulences à l'horizon

Pourtant, cette industrie, qui génère des milliards de dollars en retombées, est méconnue et souffre d'un problème d'image. On associe souvent les fabricants à des "copieurs" de médicaments. Certains consommateurs croient également que la version générique n'est pas aussi efficace que l'original.

"Le générique n'a pas toujours été bien vu. Pourtant, il fait partie de la solution. En raison des coûts de santé qui augmentent, on a besoin de s'assurer que ces médicaments vont être utilisés davantage et que toute la société en bénéficiera", déclare Luc Martinovitch, vice-président des ventes au Québec d'Apotex, géant canadien du médicament générique qui produit 1,2 milliard de pilules par mois.

L'accès au marché est un autre enjeu important pour les acteurs de l'industrie. La lenteur des procédures réglementaires au Québec par rapport aux autres provinces retarde la commercialisation et prive de revenus les fabricants de génériques. "Raccourcir les délais est un impératif. Il faut environ deux ans pour obtenir la licence de Santé Canada et de 6 à 9 mois avant de figurer sur la liste de remboursement de la Régie de l'assurance maladie du Québec. Il faudrait réduire ce délai total au moins de moitié", estime Michel Robidoux, président de Sandoz Canada.

Moins de nouvelles molécules

Autre sujet de préoccupation pour l'industrie : les entreprises innovatrices produisent de moins en moins de nouvelles molécules à reproduire. De 2002 à 2006, les pharmaceutiques ont commercialisé près de la moitié moins de nouveaux médicaments innovateurs comparativement au cinq années précédentes. Autant de versions génériques en moins à développer, et donc de revenus potentiels, pour les fabricants de génériques dans le futur.

Les blockbusters devenant de plus en plus rares, les fabricants de médicaments génériques sont amenés à revoir leur modèle d'affaires pour trouver de nouvelles sources de revenus. Ils innovent pour développer de nouvelles gammes de produits afin de percer de nouveaux marchés. Ils ouvrent leurs horrizons en nouant des alliances à l'international, comme Pharmascience, qui accentue sa présence en Asie et en Europe de l'Est. Ils planifient des acquisitions ou des regroupements avec d'autres entreprises ciblées.

Le corridor Québec-Ontario

Le pôle des sciences de la vie mis en place en 27 juin dernier par les gouvernements du Québec et de l'Ontario permettrait de donner naissance à l'une des grappes les plus importantes à l'échelle mondiale dans le secteur du médicament générique, selon un rapport de la firme PricewaterhouseCoopers. Ce pôle regrouperait une masse critique de 16 entreprises et de 11 000 emplois. La région du Grand Toronto dispose d'une des plus importantes concentrations dans le développement et la fabrication de médicaments génériques, avec près de 8 000 emplois. On retrouve en Ontatio des géants comme Apotex (Toronto) et Teva (Scarborough). Actuellement, presque tous les médicaments génériques vendus au Canada sont fabriqués dans les régions métropolitaines de Toronto et de Montréal.

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