Teck Resources annule le vote de ses actionnaires sur sa scission

Publié le 26/04/2023 à 12:00

Teck Resources annule le vote de ses actionnaires sur sa scission

Publié le 26/04/2023 à 12:00

Par La Presse Canadienne

Teck est contrôlée par la famille Keevil, qui détient les actions de catégorie A de la société avec la société japonaise Sumitomo. (Photo: Getty Images)

Vancouver — Teck Resources a annoncé mercredi qu’elle n’irait pas de l’avant avec un vote de ses actionnaires sur son plan visant à scinder ses activités métallurgiques et celles du charbon sidérurgique en deux entreprises distinctes, ajoutant qu’elle choisirait une approche qu’elle a qualifiée de plus simple et plus directe.

L’annonce est survenue mercredi, quelques heures avant l’assemblée annuelle des actionnaires de la société.

Le chef de la direction de Teck, Jonathan Price, a souligné que la société avait reçu un solide appui des actionnaires en ce qui a trait au plan de séparation.

«Nous avons aussi écouté et entendu la rétroaction de certains actionnaires qui auraient préféré une approche plus directe pour la séparation», a écrit M. Price dans une déclaration.

«Notre plan pour l’avenir consistera à privilégier une séparation plus simple et plus directe, qui représentera le meilleur chemin pour libérer la pleine valeur de Teck pour nos actionnaires.»

Teck est visée par une offre d’acquisition non sollicitée de la part de la minière suisse Glencore, qui a exhorté les actionnaires à rejeter la proposition de Teck à la faveur de la sienne.

Toutefois, Glencore affirme qu’elle ne pourrait pas donner suite à sa proposition si le plan de scission des activités de Teck était mis en œuvre, puisque cela rendrait l’opération beaucoup plus complexe.

Teck est contrôlée par la famille Keevil, qui détient les actions de catégorie A de la société avec la société japonaise Sumitomo.

Norman Keevil, président émérite de Teck, a estimé, plus tôt ce mois-ci, que l’offre de Glencore est la mauvaise proposition, au mauvais moment. Il a cependant ajouté qu’il était prêt à discuter d’autres transactions possibles une fois que la société aura achevé son propre plan de scission.

L’offre non sollicitée visant la plus grande société minière diversifiée du Canada par un géant international a suscité des sentiments de nationalisme économique.

Le premier ministre britanno-colombien, David Eby, la Mining Association of B.C., ainsi que la chambre de commerce du Grand Vancouver ont exprimé leur inquiétude quant au potentiel de pertes d’emplois et ont mis en doute le bilan de Glencore au chapitre des facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG).

Dans une lettre à la chambre de commerce du Grand Vancouver datée du 24 avril, trois ministres du cabinet fédéral ont assuré qu’Ottawa surveillait la situation «de très près».

«Nous avons besoin d’entreprises comme Teck ici, au Canada», peut-on lire dans la lettre signée par la vice-première ministre, Chrystia Freeland, le ministre de l’Industrie, François-Philippe Champagne, et le ministre des Ressources naturelles, Jonathan Wilkinson.

Reste à savoir si Ottawa irait jusqu’à bloquer une éventuelle acquisition de Teck par Glencore. Certains observateurs ont souligné que la présentation de l’offre de Glencore pour l’entreprise canadienne survenait en même temps que le gouvernement s’est engagé à mettre en place une stratégie nationale sur les minéraux critiques, dans le cadre de son plan climatique global.

Teck souhaite développer sa production de cuivre et de zinc pour répondre à la demande mondiale croissante de ces métaux, tous deux utilisés dans la production de véhicules électriques et considérés comme des ressources clés pour la transition énergétique à venir.

Teck a proposé de scinder ses activités métallurgiques et de charbon sidérurgique en deux sociétés, Teck Metals et Elk Valley Resources. Le changement nécessitait l’approbation par un vote à la majorité des deux tiers des actionnaires de catégorie A ainsi que l’approbation par un vote à la majorité des deux tiers des actionnaires de catégorie B.

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