«On veut concentrer nos liquidités dans le créneau où on se repositionnera» - Richard Garneau, président et chef de la direction, Produits forestiers Résolu


Édition du 29 Novembre 2014

«On veut concentrer nos liquidités dans le créneau où on se repositionnera» - Richard Garneau, président et chef de la direction, Produits forestiers Résolu


Édition du 29 Novembre 2014

Par Marie-Claude Morin
L.A. - Vous vous tournez de plus en plus vers la pâte et les papiers spécialisés. Quelle place occuperont ces créneaux ?

R.G. - Ça reste à déterminer, selon les occasions qu'on identifiera éventuellement. Mais on a 1,5 million de tonnes de pâte commerciale au total. C'est un avantage important. Le papier tissu, le carton-caisse : ces produits continuent de croître de 1,5 à 1,75 % par année. Ce sont des créneaux potentiels. C'est plus problématique pour nos usines de pâte mécanique au Québec et en Ontario, parce qu'on n'a pas encore vraiment ciblé de nouveaux produits qui permettent d'utiliser la technologie existante.

L.A. - Quel est votre objectif quant au volume dans ces créneaux ?

R.G. - Ce n'est pas vraiment une question de volume, parce que ça dépend du produit. On est en train d'examiner s'il serait opportun d'utiliser notre pâte pour produire des produits spécialisés. On est en phase de gestation.

L.A. - Vos liquidités s'élèvent à environ 900 millions de dollars. Comment les utiliserez-vous ?

R.G. - On veut concentrer nos liquidités dans le créneau où on va se repositionner. On étudie un paquet de projets, mais on a toujours insisté sur la discipline. Il faut vraiment faire l'acquisition de bons actifs, qui vont nous permettre de nous démarquer dans le futur. Tout est sur la table. On parle d'acquisitions, mais ça pourrait être des fusions. Tout sera pris en considération, en fonction des occasions qui se présenteront. Bref, ces liquidités seront utilisées un jour, mais on ne sait pas encore quand l'occasion se présentera.

L.A. - Si vous ciblez un créneau, pourriez-vous bâtir une usine en partant de zéro ?

R.G. - L'objectif est surtout d'utiliser ce qu'on a. On a par exemple des machines à papier aux États-Unis qui ont été arrêtées, mais qui sont encore là. Peut-être qu'on pourrait simplement les modifier et utiliser notre pâte pour produire du carton-caisse ou des sacs de papier - parce qu'on reviendra probablement aux sacs de papier, puisque plusieurs États considèrent de bannir les sacs de plastique. Ça serait d'ailleurs une des manières de repositionner nos machines qui fabriquent du papier à partir de pâte mécanique au Québec et en Ontario.

L.A. - Quel sera le plus grand défi au cours de la prochaine année ?

R.G. - Les fluctuations de devises. Quand on vend du papier en Inde et en Amérique du Sud, on vend en dollar américain. S'il continue de s'apprécier, ça nous coûte pas mal plus cher. Le risque est que le prix du papier, qui représente environ 30 % du coût de fabrication d'un quotidien, devienne trop élevé pour les utilisateurs de papier. L'économie mondiale représente aussi un défi. Le ralentissement dans les pays asiatiques, où il se consomme beaucoup de pâte, et les différentiels de devises peuvent chambarder tout le commerce international.

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