Nouveaux compteurs d'Hydro: un syndicat craint les augmentations de tarifs

Publié le 19/07/2011 à 15:21, mis à jour le 19/07/2011 à 16:07

Nouveaux compteurs d'Hydro: un syndicat craint les augmentations de tarifs

Publié le 19/07/2011 à 15:21, mis à jour le 19/07/2011 à 16:07

Par La Presse Canadienne

Les nouveaux compteurs électriques permettant la lecture à distance risquent d'entraîner une hausse des tarifs pour les clients d'Hydro-Québec, soutient l'un de ses syndicats.

Au cours d'une rencontre avec la presse mardi à Montréal, la présidente de la section locale 2000 du Syndicat canadien de la fonction publique, Ginette Paul, a soutenu que les clients d'Hydro-Québec pourraient bien finir par faire les frais de cette nouvelle technologie.

"Il est évident que les citoyens ne sont pas à l'abri de hausses de tarifs éventuelles qui serviraient à financer ce projet", a dit Mme Paul.

Elle a soutenu que son syndicat avait posé la question à la direction d'Hydro-Québec et que celle-ci n'a pu garantir qu'il n'y aurait pas d'augmentation tarifaire pour financer le projet.

Hydro-Québec veut remplacer 3,8 millions de compteurs électromécaniques actuels par des compteurs de nouvelle génération qui permettront la lecture de la consommation à distance. Le coût total du projet atteint 997 millions $ pour la période 2012-2017. Il a été accordé à une entreprise d'origine suisse, Landis + Gyr.

Pour ce faire, 800 emplois, principalement de releveurs, seront abolis à la société d'État. Certains seront réaffectés au sein de la société, d'autres prendront leur retraite. Mais le syndicat s'inquiète pour l'avenir des nombreux employés temporaires.

Le syndicat ne s'en cache pas: il plaide pour le maintien de l'emploi de ses membres. Il lance donc une campagne de sensibilisation du public, sur le thème des "compteurs en or" d'Hydro-Québec, qui feront disparaître des emplois de qualité, notamment dans les régions.

Selon Mme Paul, la rentabilité du projet serait "plus que douteuse". Elle affirme en effet que le coût du système de relève manuel a été surestimé par Hydro-Québec et, à l'opposé, le coût de la lecture à distance a été sous-estimé.

L'économie de 300 millions $ qu'Hydro-Québec prévoit faire avec son nouveau système serait exagérée, peut-être même inexistante, selon le Syndicat des employés de techniques professionnelles et de bureau d'Hydro-Québec.

"La marge de 300 millions $ d'économie devrait être probablement beaucoup plus basse, voire nulle, ou peut-être même positive. Donc, s'il y a des dépassements de coûts, le projet IMA (Infrastructure de mesurage avancé) va coûter plus cher et on aura supprimé près de 1000 emplois (800 directs et 200 indirects) à travers le Québec", a critiqué Pierre-Guy Sylvestre, économiste pour le SCFP.

Le PQ veut des explications

De son côté, l'opposition péquiste s'est réjouie du fait que le syndicat "souhaite forcer la société d'État à s'expliquer devant la Régie de l'énergie sur le contrat" accordé à une entreprise d'origine suisse, alors qu'une autre du Québec était aussi en lice.

Le député péquiste responsable du dossier de l'énergie, Sylvain Gaudreault, envisage sérieusement la possibilité de convoquer Hydro-Québec devant une commission parlementaire pour lui faire justifier ses choix.

M. Gaudreault reproche à Hydro-Québec de "faire passer au second rang le rôle qu'elle doit jouer dans le développement économique et technologique" du Québec.

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