Le pétrole retombe à son plus bas niveau en six ans à New York

Publié le 13/08/2015 à 16:01

Le pétrole retombe à son plus bas niveau en six ans à New York

Publié le 13/08/2015 à 16:01

Par AFP

(Photo: Bloomberg)

Les cours du pétrole ont nettement baissé jeudi à New York, tombant pour la deuxième fois de la semaine à leur plus bas niveau depuis mars 2009, dans un marché disposant de peu d'éléments pour sortir de sa déprime.

Au lendemain d'un petit rebond, le cours du baril de pétrole (WTI) pour livraison en septembre a perdu 1,07 dollar à 42,23 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), retombant à son plus bas niveau de clôture depuis plus de six ans.

À Londres, le Brent, référence européenne du brut, a moins lourdement baissé, perdant 44 cents à 49,22 dollars, là aussi pour le contrat pour septembre.

«C'est une semaine folle sur le marché du brut», a résumé Matt Smith de ClipperData.

Les cours du pétrole, qui rechutent depuis le début juillet, ont été plombés mardi par la dévaluation inattendue du yuan, suivie depuis par deux mesures semblables de la banque centrale chinoise. Contrairement à d'autres matières premières, ils ne sont pas parvenus à se reprendre. 

De nature à décourager les exportations vers la Chine, deuxième consommateur mondial de pétrole, «la première dévaluation avait beaucoup inquiété le marché, mais ensuite on s'y est habitué», a jugé M. Smith, notant même que les cours s'étaient provisoirement redressés juste après l'annonce de la troisième dévaluation, dans les échanges électroniques d'avant-séance.

«Pourtant, le pétrole baisse, ce qui témoigne des préoccupations sur la surabondance persistante», a commenté Tim Evans, de Citi.

La production continue à être très élevée que ce soit au sein de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), qui dépasse largement son plafond théorique de 30 millions de barils par jour (bp/j), comme aux États-Unis, malgré une baisse la semaine dernière.

Crainte sur l'Iran

À l'heure actuelle, «la surabondance représente toujours deux ou trois millions de barils par jour, et c'est un chiffre difficile à soutenir sur n'importe quel type de marché», a estimé James Williams, de WTRG Economics.

Sur ce plan, la crainte d'une reprise des exportations iraniennes s'est quelque peu intensifiée après une annonce du gouvernement suisse mercredi, qui a décidé de lever les sanctions à l'encontre de l'Iran, membre de l'OPEP.

«La Suisse va ouvrir la marche pour les autres pays, ce qui va aider l'Iran à augmenter sa production et va s'ajouter à la surabondance d'offre», estimait Jasper Lawler de CMC Markets.

Début août, le ministre iranien du Pétrole Bijan Namdar Zanghaneh avait mentionné que le pays pourrait augmenter sa production de 500 000 barils par jour (b/j) une semaine après la levée des sanctions.

Autre poids pour les cours, «le dollar s'est renforcé après des chiffres corrects sur les ventes de détail et les inscriptions au chômage» aux États-Unis, a remarqué M. Smith.

Même si la hausse du dollar reste minime jeudi, elle rend les échanges pétroliers plus coûteux et donc moins intéressants car ils sont libellés en monnaie américaine. 

Par ailleurs, certains analystes prévenaient que le marché risquait d'être particulièrement instable d'ici la fin de semaine en raison de l'expiration vendredi du contrat pour septembre sur le Brent. 

«Les cours sont en mode estival, donc soumis à une forte volatilité, mais la tendance de fond reste intacte», a conclu Christopher Dembik, analyste de Saxo Banque, pour qui «rien aujourd'hui ne permet d'anticiper une hausse durable des cours».

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