Le pétrole enregistre un net rebond

Publié le 10/08/2015 à 16:44

Le pétrole enregistre un net rebond

Publié le 10/08/2015 à 16:44

Par AFP

(Photo: Bloomberg)

Les cours du pétrole ont nettement monté lundi à New York et Londres, se rééquilibrant après trois séances de baisse sans pour autant dissiper les inquiétudes face au niveau élevé de l'offre.

Le cours du baril de pétrole (WTI) pour livraison en septembre a pris 1,09 dollar à 44,96 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), se maintenant sous le seuil des 45 dollars.

À Londres, le prix du baril de Brent, la référence européenne du brut, a gagné 1,80 dollar à 50,41 dollars pour le contrat de septembre sur l'Intercontinental Exchange (ICE).

«Les investisseurs cherchent tout simplement à effectuer des achats à bon compte», a estimé Mike Lynch, de Strategic Energy & Economic Research. «Il n'y a pas de véritable actualité qui expliquerait» le rebond des cours, «mais ils ont tellement baissé la semaine dernière que les gens sentent que l'on arrive à un plancher et qu'il est temps d'acheter.»

À New York, le cours du baril a perdu près de deux dollars lors des trois précédentes séances et, plus largement, il a rechuté depuis le début juillet après une période de stabilisation autour de 60 dollars d'avril à juin.

"Pour les cours du pétrole, c'est la dernière tentative en date d'effectuer un rééquilibrage en hausse, du moins à court terme», a commenté Tim Evans, de Citi, pour qui ce rebond est entre autres soutenu par un relatif apaisement des inquiétudes sur la demande chinoise.

En chute depuis juin, «la Bourse de Shanghai a pris près de 5%, dans l'idée que le gouvernement va prendre de nouvelles mesures de relance, et les importations ont atteint un nouveau record mensuel en juillet», a-t-il noté.

À plus de trente millions de tonnes, soit quelque 7,3 millions de barils par jours (mbj), «les importations chinoises de brut dépassent de plus de 10% celles de la même époque de l'an dernier», ont souligné les experts de Commerzbank, estimant que la Chine, deuxième consommateur mondial, avait sauté sur l'occasion que représente la rechute des prix.

Peu de soutien des É-U

Autre élément de soutien pour le marché, «on évoque la nécessité pour l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) de réduire sa production», a noté M. Evans.

Plus précisément, le ministre algérien de l'Énergie Salah Khebri, dont le pays a perdu la moitié de ses revenus en raison de la baisse des prix de l'or noir, a rapporté que les pays de l'OPEP discutaient d'une éventuelle réunion extraordinaire du cartel sur la baisse des cours.

Cette affirmation a toutefois été démentie par deux pays-membres de l'organisation, ont noté les analystes de PVM. 

Quoi qu'il en soit, «de tels propos ne sont pas quelque chose de franchement nouveau», a tempéré M. Evans. «Le Venezuela avait évoqué cette nécessité dès février, donc c'est plus un ballon d'essai récurrent qu'autre chose. Pour le moment, cela n'a fait que confirmer que les pays du Golfe comme l'Arabie Saoudite ne sont pas prêts à envisager de changer de voie.»

À l'issue de sa dernière rencontre en juin, l'OPEP a maintenu son plafond théorique de production à 30 mbj, même si, dans les faits, l'offre du cartel est nettement supérieure et s'approche des niveaux record de 2012. 

Le marché n'obtient pas plus de soulagement du côté des États-Unis, où l'«on craint que la production ne ralentisse pas assez pour compenser l'excès d'offre sur le reste du marché», a rapporté Carl Larry, de Frost & Sullivan.

À ce titre, les investisseurs accusent le coup de l'annonce en fin de semaine dernière d'une hausse du nombre de puits de pétrole en activité aux États-Unis, qui a augmenté de six unités selon le groupe privé Baker Hughes.

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