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Le groupe anglo-canadien d'information financière et professionnelle Thomson Reuters est tombé dans le rouge en 2011 et au quatrième trimestre, sous le coup de dépréciations d'actifs dans son activité de services financiers.
La perte nette s'affiche à 2,57 milliards de dollars pour le trimestre à 1,39 milliard de dollars pour l'année. Mais hors les dépréciations de 3 milliards de dollars, le groupe affiche des bénéfices courants par action proches des attentes, à 54 cents pour le trimestre, en dessous des 56 cents escomptés par les analystes, et à 1,98 dollar pour l'année, contre 1,99 attendu.
Contre toute attente, le chiffre d'affaires du trimestre a affiché une progression de 3% à 3,58 milliards de dollars (contre un recul de 3,8% attendu). Celui de l'année s'affiche à 13,81 milliards de dollars, en hausse de 6% et également supérieur aux attentes (12,87 mds).
"Nos résultats ont prouvé une nouvelle fois la résistance de nos activités", a commenté le nouveau directeur général James Smith, cité dans un communiqué. "Les unités de l'ancienne division d'informations professionnelles ont continué à avoir une bonne performance, et nous avons fait des progrès importants pour redémarrer le moteur de croissance de notre ancienne division 'marchés'".
"Nous nous concentrons en 2012 sur une série de lancements de produits et des améliorations de nos services dans tous nos groupes principaux", a-t-il ajouté.
La nomination de M. Smith, ancien journaliste du groupe canadien Thomson, avait été annoncée en décembre. Il a pris la succession de Thomas Glocer, ancien dirigeant de Reuters et artisan de la fusion entre les deux groupes en 2008, qui avait été critiqué pour sa difficulté à mettre en oeuvre le plan de redressement du pôle "marchés", regroupant les terminaux financiers et l'agence de presse, annoncé en juillet, qui a perdu des parts de marchés.
Cette organisation en deux grands pôles a été modifiée, avec désormais cinq grands domaines d'activité, "finance et risque", "juridique", "propriété intellectuelle et sciences", "fiscalité et comptabilité", et "organisation mondiale de croissance".
Pour la seule activité d'agence de presse, le groupe a indiqué que le chiffre d'affaires annuel était resté stable. Sur le seul quatrième trimestre il a progressé de 1%, dont 1% de croissance pour l'agence de presse et 9% de croissance pour les informations accessibles au grand public, avec "de fortes ventes en Amérique".
