Qui pilote l'OPA hostile sur Cossette ?

Publié le 20/07/2009 à 00:00

Qui pilote l'OPA hostile sur Cossette ?

Publié le 20/07/2009 à 00:00

Par Olivier Schmouker

La première personne à parler au nom du Groupe Cosmos dans le communiqué explicitant la proposition d'OPA non-sollicitée sur l’agence de publicité Cossette est François Duffar. Ce dernier a quitté son poste de vice-président du conseil d’administration de Cossette le 1er juin dernier.

François Duffar, le pivot de l’OPA hostile

Natif d’Albas, en France, M. Duffar a fait la majeure partie de sa carrière chez Cossette. Arrivé en 1974, il a successivement occupé les postes de directeur général, Montréal, de vice-président exécutif national et de vice-président exécutif et chef de l'exploitation. En plus d'ouvrir Cossette Montréal, il a participé à la mise en place des bureaux de Toronto en 1982, Vancouver en 1985, Halifax en 1999, New York en 2001 et Londres en 2003.

Dès cette annonce, Cossette avait indiqué que les 2 039 921 actions à droit de vote multiple dont M. Duffar est propriétaire bénéficiaire seraient converties en actions à droit de vote subalterne à raison de une pour une le 31 août 2009. Il va sans dire que cela n’est plus à l’ordre du jour…

Suite à la conversion des actions à droit de vote multiple de M. Duffar, le capital social de Cossette aurait comporté 4 294 258 actions à droit de vote multiple et 12 418 810 actions à droit de vote subalterne. Les 4 294 258 actions à droit de vote multiple auraient alors représenté 25,7 % des actions de participation émises et en cours et 77,5 % de tous les droits de vote.

Georges Morin, l’ami de longue date de Duffar

M. Duffar a lancé l’opération avec un ami de longue date de chez Cossette, Georges Morin. Jusqu’à ce matin, M. Morin occupait le poste de vice-président principal, développement des affaires, de Cossette.

M. Morin a rejoint les rangs de Cossette un an plus tôt que M. Duffar, en 1973, avant même d’être diplômé en adminsitration des affaires à l’Université Laval. Il a notamment contribué à l’ouverture du bureau de Toronto de l’agence de publicité. Depuis 1999, l’essentiel de ses activités tournaient autour de la recherche d’entreprises à acquérir à l’étranger, en particulier aux Etats-Unis.

Le retour de Jean Monty

Autre joueur clé : Jean Monty. Il est actuellement administrateur chez Alcatel-Lucent, en France, ainsi que chez Bombardier. Il est aussi président de Libermont, une société d’investissement dans le secteur des télécommunications.

Jusqu’en 2002, il était président du conseil et chef de la direction de BCE. Durant sa carrière, il a également travaillé pour Nortel Networks et Bell.

M. Monty connaît bien Cossette, car celle-ci a longtemps été l’agence de publicité de BCE. La séparation d’affaires entre les deux sociétés est survenue progressivement, après le départ de M. Monty à la tête de BCE.

Un ami français de Monty embarque dans l’opération

Un quatrième nom est évoqué dans le communiqué émis par le Groupe Cosmos, celui du Français Daniel Bernard, président de la société d’investissement Provestis et président du conseil de la chaîne de quincailleries Kingfisher. M. Bernard est également administrateur chez Alcatel-Lucent, comme M. Monty.

Jusqu’en 2005, M. Bernard était le pdg de Carrefour. Durant sa carrière, il a notamment travaillé chez le groupe de distribution allemand Metro France, Ruche Picarde et Socam Miniprix.

Depuis quatre années, à la tête de sa société d’investissement, il a été amené à travailler un peu partout dans le monde, en particulier en Espagne, à Hong Kong, au Brésil, en Colombie, en Argentine, en Italie et à Taiwan. Provestis soutient notamment différents projets de GPS et de sociétés informatiques.

En tant que membre du conseil de HEC, M. Bernard conseille régulièrement le China Research Forum, le «think tank» du gouvernement chinois.

Un mystérieux partenaire

Enfin, un cinquième partenaire est impliqué dans l’OPA hostile lancée sur Cossette, et probablement pas un des moindres. Le communiqué n’indique pas son identité, mais on sait qu’il s’agit d’un «fonds international de capital-investissement privé qui gère plusieurs milliards de dollars de fonds».

Plus loin dans le communiqué de Cosmos, il est indiqué qu’un des partenaires est d’origine américaine. Par conséquent, quelques pistes peuvent être évoquées : s’agirait-il de KKR? De Cerberus? D’un autre encore jamais vu dans le paysage québécois? Pour l’instant, le mystère demeure…

Cosmos détient déjà quelque 30% de Cossette

Les membres du Groupe Cosmos et leurs sociétés apparentées disent détenir actuellement 2,9 millions d'actions de Cossette, soit 18,7% du total. Ils ont conclu une convention avec le principal actionnaire de l'entreprise, Burgundy Asset Management, dans laquelle celui-ci s'engage à vendre toutes ses actions - qui représentent 11,1% du total - à Cosmos au prix minimal de 4,95 dollars chacune.

Cossette doit tenir une réunion du conseil d'administration en fin d'après-midi, lundi, afin de considérer la proposition. 

Avec PC.

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