Jamais autant de griefs ont été déposés au Journal de Québec. Photo : Bloomberg.
Alors que les employés du Journal de Montréal sont en lock-out, ceux du Journal de Québec estiment que les relations de travail sont «au plus mal».
Depuis la fin du lock-out en août 2008, pas moins de 40 griefs ont été déposés par les syndiqués du Journal de Québec, une publication de Quebecor Media, dont 32 pour le seul syndicat de la rédaction. C'est du jamais vu.
«C'est très difficile d'avancer avec quelqu'un qui renie sa signature. J'aimerais que, chaque matin, nous travaillions ensemble, syndiqués et cadres, pour faire évoluer le Journal et mieux répondre aux attentes de nos lecteurs. Mais, je constate qu'on ne respecte pas les ententes qu'on a signées avec nous», dit Denis Bolduc, porte-parole des employés syndiqués du Journal de Québec (SCFP).
Par exemple, le plancher d'emploi inscrit à la convention collective garantit 52 employés à la rédaction, soit 50 employés temps plein comprenant huit photographes et deux employés à temps partiel. «Or, en ce moment, il manque neuf personnes dans les fonctions couvertes par le plancher d'emploi à la rédaction», affirme M. Bolduc.
Idem, la convention prévoit que la couverture de l'actualité de la région de Québec, dans un rayon de 30 kilomètres, revient aux journalistes et photographes du Journal de Québec. «Mais, à répétition, l'employeur viole cette disposition», ajoute-t-il.
La convention collective en vigueur au Journal de Québec a été conclue au terme d'un lock-out qui avait duré 16 mois, en 2007-2008.
