Avec ou sans Club Med
Les infrastructures qui doivent être construites à partir du printemps prochain, maintenant qu'un protocole a été signé entre la municipalité et le Groupe Le Massif, seront suffisantes pour accueillir, à terme, près de 1 300 logements à Petite-Rivière-Saint-François.
La première phase prévoit un peu plus d'une centaine de condos au bas des pentes, ainsi qu'un hôtel.
«On essaie de réunir les conditions pour le Club Med et on planifie un hôtel de 300 chambres. Mais même sans Club Med, nous exploiterions de l'hôtellerie. Compte tenu du succès de l'Hôtel La Ferme à Baie Saint-Paul, on en ferait une forme d'extension, comme un sixième pavillon à Petite-Rivière-Saint-François.»
Daniel Gauthier garde toutefois confiance d'en arriver bientôt à une entente avec le Club Med, même si, là encore, tout est plus long que prévu. Évidemment, il n'était pas question pour les deux parties de signer une entente sans la construction du réseau d'aqueduc et d'égouts. «On est dans les études de faisabilité ; on a franchi plusieurs étapes. On espère pouvoir annoncer une entente dans les six prochains mois. On se donne jusqu'au printemps pour amorcer le chantier, et après, on prévoit 18 mois pour construire l'hôtel», précise M. Gauthier.
Le Massif travaille maintenant avec l'agence internationale Sotheby's pour vendre son offre d'hébergement, espérant attirer des investisseurs au Québec, mais aussi en Ontario, dans l'est des États-Unis et même en Europe. Il offrira aux futurs propriétaires de condos un service de location pour maximiser la rentabilité des investissements, ainsi que le nombre de skieurs sur les pentes.
Le dossier est dirigé par Jean-Pierre Miramont, qui a été responsable du développement immobilier dans les belles années de Mont-Tremblant. Ce dernier a convaincu l'équipe du Massif d'arrêter la construction des chalets-forêt au sommet de la montagne, pour d'abord construire la base, où seront concentrées les activités quatre saisons, donc la vie de la station.
Sous la pression de la performance, Le Massif avait amorcé il y a deux ans la partie du projet qui pouvait se réaliser sans les infrastructures, soit les chalets-forêt au sommet de la montagne et les maisons-fleuve au bord de l'eau, avec puits artésien et fosse septique.
«M. Miramont nous a convaincus de remettre ça dans l'ordre», souligne Daniel Gauthier.