Les visites libres se sont transformées depuis le début de la pandémie

Publié le 20/07/2020 à 09:42

Les visites libres se sont transformées depuis le début de la pandémie

Publié le 20/07/2020 à 09:42

Par La Presse Canadienne

(Photo: 123RF)

Laissez les portes à l’intérieur ouvertes et toutes les lumières allumées, conseille-t-on aux propriétaires qui organisent des visites libres pour vendre leur résidence.

Certaines provinces autorisent les visites libres dans les maisons à vendre après les avoir interdites pendant la pandémie de COVID-19.

La Chambre immobilière du Grand Vancouver qui a annoncé plus tôt que les journées de visites libres pourront reprendre, a lancé des avertissements pour les acheteurs potentiels. Ils doivent s’attendre à voir de panneaux indiquant des précautions sanitaires, à utiliser des stations de lavage des mains et à signer un registre des visiteurs.

L’Ontario permet dans la majeure partie de son territoire les visites libres, mais y impose des limites sur le nombre de personnes pouvant y participer.

Pour Tim Otitoju, un agent immobilier de Regina, diminuer la nécessité de toucher aux portes et aux interrupteurs est l’une des nombreuses choses qui ont changé au cours des visites libres.

Au cours de ces visites, lui seul peut ouvrer n’importe quelle porte, avec des gants et un masque. Il limite aussi le nombre de personnes pouvant se trouver en même temps dans une résidence.

Avant d’entrer, les acheteurs doivent répondre à un questionnaire et signer une renonciation concernant tout symptôme ou exposition à la COVID-19. Quant aux vendeurs, ils doivent désinfecter leur propriété avant d’accueillir des visites libres.

La situation se complique lorsque les vendeurs doivent montrer un logement occupé par des locataires.

La Régie des loyers du Québec dit notamment que « le locateur et l’aspirant locataire devraient s’assurer de respecter les mesures sanitaires recommandées », comme la distanciation physique de deux mètres et le lavage des mains. Il ajoute que « tous devraient éviter de toucher des objets ou meubles dans le logement ».

Le retour des visites libres ne fait pas la joie de tous les intervenants.

« Les locataires qui ne sont pas toujours en mesure de s’exprimer ne devraient pas se sentir en danger dans leur logement », soutient Mazdak Gharibnavaz, d’une association de locataire de Vancouver.

Certains vendeurs sont réticents à permettre des visites libres chez eux. Beaucoup préfèrent s’en tenir aux visites virtuelles. M. Otitoju lui−même préfère les rencontres par Zoom pour les examiner des offres d’achat.

« Mes outils d’agent immobilier ont assurément changé, dit-il. Cela fonctionne. Aujourd’hui, les visiteurs sont vraiment des gens intéressés à acquérir un type de maison. Ce n’est pas le temps de visiter une priorité pour passer le temps. Les acheteurs le savent, les vendeurs le savent et les agents immobiliers le savent. »

Il peut sembler évident que personne ne veut acheter une maison à l’aveugle. Mais selon le président de la firme immobilière Engel & Völkers, Anthony Hitt, même les acheteurs de propriétés luxueuses voient les avantages des moyens virtuels popularisés pendant la pandémie.

Cameron McNeil, qui s’occupe de la commercialisation de maisons préfabriquées dans la région de Vancouver, raconte que même si les salles d’exposition sont ouvertes depuis un mois, les gens continuent de faire plus de recherches en ligne avant de se présenter à des rendez-vous en personne.

Il prédit que les achats de maisons ressembleront davantage à des achats de véhicule, où une grande partie de la recherche et voyage émotionnel se fait avant de se rendre chez un concessionnaire.

« La chose la plus précieuse que l’on a est le temps, souligne M. Hitt. Je ne pense pas que nous allons éliminer les journées de visites libres. Il y en aura moins. Elles pourront se dérouler à un stade différent dans le processus. Il n’y a pas beaucoup de consommateurs prêts à venir s’épuiser dans une maison surpeuplée, même en portant un masque et en prenant toutes les précautions. »

Il était courant de partager un repas avec un client, mais ce n’est pas dans l’esprit de M. Otitoju ces jours-ci.

« Je ne me souviens pas de la dernière fois que j’ai serré la main de quelqu’un, raconte-t-il. Ce n’est pas le seul moyen de nouer des relations. On établit ses relations par ses actions, et les gens le voient. »

 

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