Le fondateur de Guess Jeans jette l'éponge

Publié le 08/05/2013 à 15:57, mis à jour le 08/05/2013 à 21:18

Le fondateur de Guess Jeans jette l'éponge

Publié le 08/05/2013 à 15:57, mis à jour le 08/05/2013 à 21:18

Une saga judiciaire, un déménagement…

Georges Marciano a accumulé pour environ 80 M$ d’immeubles dans la métropole, en 2008 et 2009. Son plus important est le 507, Place d’Armes, acquis en 2008 pour 22 M$. Léger Marketing y a son siège social.

En même temps, il déménageait de Beverly Hills à Montréal ses luxueuses collections de bijoux, d’œuvres d’art et de voitures. Pour échapper à ses créanciers, selon leurs avocats américains.

D’anciens employés de Georges Marciano ont obtenu un jugement de 86 M$ contre l’homme d’affaires, pour diffamation et souffrances morales. Selon un jugement californien, il les a accusés à tort d’avoir volé des papiers d'identité et l'équivalent de plus de 400 M$ US, y compris des tableaux.

Les anciens employés ont répliqué par une contre-poursuite, et gagné. Selon le jugement, Georges Marciano les a non seulement accusés à tort, mais a également mené une campagne d'intimidation et de dénigrement à leur endroit.

Comme le fondateur de Guess Jeans refusait de payer, ses anciens employés ont fait déclaré sa faillite involontaire aux États-Unis. Ils ont aussi fait nommer un séquestre pour administrer ses biens au Québec.

En septembre 2011, la Cour supérieure a désigné PWC pour remplir cette tâche. La firme a alors saisi les biens de l’homme d’affaires, mais un juge a invalidé l’opération deux mois plus tard.

Le 23 octobre dernier, la Cour d’appel a réordonné la saisie. PWC conserve donc les luxueuses collections de Georges Marciano, dont un diamant de 16 à 26 M$ US, 700 peintures et 375 montres, 10 Ferrari et deux Rolls-Royce. Mais le magistrat a jugé inutile de faire saisir ses immeubles : la reconnaissance de la faillite américaine suffisait, selon lui.

Pas pour Georges Marciano. Le 16 novembre dernier, LesAffaires.com rapportait qu’il était parvenu à vendre trois condos de la Place Jacques-Cartier, malgré la mise sous séquestre de ses biens. Il a aussi fait disparaître certains objets qu’il avait pu récupérer, selon le jugement du 15 avril. La magistrate mentionne ces agissements pour justifier sa décision d’ordonner la saisie des immeubles et un contrôle strict des comptes de banque de l’homme d’affaires. «[…] pendant qu’aucune ordonnance n’était effective, certains actifs ont été “perdus”, des propriétés immobilières ont été vendues, etc.», écrit-elle.

En plus de contester sa faillite aux États-Unis, l’homme d’affaires a tenté l’automne dernier de faire appel de sa reconnaissance au Canada devant la Cour suprême. Sans succès : le 25 avril, le plus haut tribunal du pays a refusé de l’entendre, comme le rapportait LesAffaires.com.

Il n’a pas été possible de discuter à Georges Marciano ou ses représentants avant la publication de l’article.

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