"Ce n'est pas normal que 32 pour cent des grandes entreprises du Québec n'aient pas payé un cent d'impôts sur les revenus", fait valoir son président, Daniel Boyer.
Déplorant que la majorité des crédits d'impôt destinés aux entreprises soient remboursables, M. Boyer exhorte le gouvernement Couillard de revoir cette façon de faire, notamment en transformant certains crédits d'impôt remboursables en crédits d'impôt non remboursables.
De plus, croit la CSN, ce taux d'imposition sur les gains en capital réalisés sur des actifs détenus pendant de courtes périodes "avantage" les pratiques financières spéculatives.
Selon la CSN, la FTQ et la CSQ, la fiscalité des particuliers doit être revue afin d'étaler la progressivité de l'impôt, qui s'est amorcée lors du passage du Parti québécois au pouvoir avec l'ajout d'un palier d'imposition additionnel à 100 000 $.
"C'est un premier pas intéressant, d'autant plus qu'il a contribué à réduire le recours à la contribution santé, un impôt régressif que le gouvernement actuel souhaite éliminer", souligne la CSN dans son document.
De son côté, la CSQ suggère entre autres l'introduction d'un cinquième palier d'imposition pour les particuliers dont les revenus annuels sont supérieurs à 200 000 $.
En tenant compte de la forte augmentation de leurs revenus au cours des 20 dernières années, la CSQ croit que ces particuliers sont en mesure de "contribuer davantage aux revenus de l'État".
La CSN estime quant à elle qu'il est inconcevable que le Québec n'ait pas un taux d'imposition additionnel au niveau de revenu du dernier palier fédéral, qui est de 136 270 $.
"Les Québécois seraient prêts à ce que leur fardeau fiscal augmente quelque peu afin de garantir l'accès actuel aux services publics et aux programmes sociaux", estime-t-elle.
Les trois centrales syndicales proposent également plusieurs autres mesures, comme le resserrement des abris fiscaux ainsi que l'introduction d'une taxe sur les véhicules de luxe et les émissions de gaz à effet de serre.