L'élection d'un gouvernement du Parti québécois minoritaire fait peur aux analystes qui couvrent la Banque Nationale.

L'analyste John Reucassel, de BMO Marché des capitaux, a déclassé le titre de la Banque Nationale, estimant qu'il enregistrera une performance équivalente à ses pairs, plutôt que dépassant celle de ses semblables, rapporte le Globe and Mail.

Le Québec étant le principal marché de la banque québécois, les analystes craignent que l'élection d'un gouvernement minoritaire soit synonyme d'instabilité.

Selon John Reucassel, les résultats de l'élection québécoise sont déjà pris en compte dans le prix de l'action de la Banque Nationale. « Toutefois, un environnement politique incertain limite la capacité de la Banque Nationale de réduire cet escompte et rattraper ses pairs », écrit-il dans une note à des clients.

Lundi, avant l'élection, Robert Sedran, analyste chez Marchés mondiaux à la CIBC, écrivait également que le prix du titre de la Banque Nationale tenait déjà compte du risque électoral : « Alors que nous pensons que craintes se rapportant à la banque peuvent être exagérées, elles peuvent demeurer si aucun mandat clair n'émerge ».

Banque Laurentienne

Malgré tout, une autre banque dont le marché est québécois, la Laurentienne, devrait établir de bonnes performances, selon une analyse de la Financière Banque Nationale, dont fait état Jabs report. D'autres analystes ont augmenté le prix cible du titre de l'institution financière.

C'est le cas de Michael Goldberg, analyste chez Valeurs mobilières Desjardins. Selon lui, la Banque Laurentienne demeure « une occasion d'achat », indiquait-il dans un rapport publié tout juste avant les élections, le mardi. Son rapport ne faisait aucune part de crainte par rapport aux élections québécoises.

Avec The Globe and Mail