Les mesures d'application immédiate présentées par la ministre Iris Evans incluent des majorations des taxes sur le tabac et l'alcool, ainsi qu'une augmentation de la portion de l'impôt foncier dévolue à l'éducation. Et ce n'est peut-être pas fini.
Si les revenus ne remontent pas, la province dirigée par le premier ministre Ed Stelmach a fait savoir qu'elle devra trouver jusqu'à 2,2 milliards $ de plus, cette année, pour atténuer les déficits futurs, soit en comprimant les dépenses, soit en haussant les impôts, ou les deux. D'autres économies de 215 millions $ devront être identifiées au moyen d'une restructuration des budgets des ministères.
L'effondrement des prix de l'énergie a durement affecté l'économie albertaine et a valu aux Albertains, abonnés aux surplus depuis 15 ans, deux budgets déficitaires consécutifs.
Mme Evans avait d'abord projeté un surplus de plusieurs milliards de dollars pour l'année financière en cours, mais 2008-2009 a pris fin sur un déficit de 1,4 milliard $.
La ministre a souligné que des augmentations d'impôts ne seraient pas son premier choix, mais ne peuvent être écartées. La province s'est longtemps targuée du fait qu'elle n'avait pas de taxe de vente provinciale, et ses contribuables sont ceux qui paient le moins d'impôts au pays.
Les dépenses totales pour 2009-2010 sont estimées à 36,4 milliards $, soit
à peine moins que le record de 37,1 milliards $ de l'année précédente.
Les revenus totaux devraient atteindre 35,6 milliards $, soit 11 pour cent de moins qu'en 2008-2009. Le manque à gagner sera financé à même le Sustainability Fund, riche de 7 milliards $.