Un nouveau regroupement d'entreprises réclame plus de privé en santé


Édition du 08 Novembre 2014

Un nouveau regroupement d'entreprises réclame plus de privé en santé


Édition du 08 Novembre 2014

Quatre revendications

Fort de ces données, le président du CEPSEM, François Théorêt, vice-président du Groupe Pro Jacques, s'apprête à présenter un mémoire devant la Commission de révision permanente des programmes, instituée en juin dernier. L'objectif du gouvernement est de réduire de 3,2 milliards de dollars les dépenses pour l'exercice 2015-2016. Les dernières recommandations de la Commission sont attendues au printemps 2015.

Le CEPSEM souhaite que Québec s'engage dans l'établissement d'une politique de partenariat structuré avec le secteur privé, et dans la mise sur pied d'un financement en fonction des actes ou des soins prodigués plutôt que sur une base historique. Ses membres souhaitent aussi que le gouvernement offre aux patients le libre-choix du fournisseur de service, au public ou au privé, tout en maintenant un financement par l'État, et qu'il entreprenne une révision en profondeur de l'ensemble des services de santé offerts par le public.

Par exemple, Michel Clair suggère que le gouvernement pourrait cesser d'offrir certains services, souvent coûteux comme la procréation assistée, pour se concentrer sur une variété plus restreinte de soins, jugés plus importants compte tenu de ses moyens.

L'ex-ministre péquiste, sous René Lévesque et Pierre Marc Johnson, de 1976 à 1985, admet ne pas avoir évalué les coûts de transformation du système, comme celle qu'espère le CEPSEM. «Il faudrait parler davantage d'économies que de coûts», soutient-il. Si coûts il y a, de son point de vue, ils résident dans l'indécision et le report aux prochaines élections. Pendant ce temps, les années passent et les dépenses s'accumulent, déplore-t-il, avançant que certains services aux personnes âgées, par exemple, pouvaient être offerts au privé pour 15 % de moins que dans le réseau public. «C'est sûr qu'on ne peut pas tout faire du même coup, dit-il. Mais l'important est de commencer.»

80 %: Huit Québécois sur dix affirment avoir une opinion positive du privé, tandis que seulement 65 % d'entre eux en disent autant à propos du réseau de santé public. Source : CROP

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