Sherbrooke prise en otage par les cols bleus ?

Publié le 27/12/2010 à 13:46

Sherbrooke prise en otage par les cols bleus ?

Publié le 27/12/2010 à 13:46

Par La Presse Canadienne

Les cols bleus de la Ville de Sherbrooke, en grève depuis près de deux jours, estiment qu'ils ne sont pas à blâmer si la population est prise en otage.

Depuis le début du débrayage et jusqu'au 7 janvier, seuls les services essentiels de la ville doivent être maintenus. Le centre de ski du parc du Mont-Bellevue et les arénas municipaux sont fermés et la fréquence de collecte des déchets est réduite.

Sans contrat de travail depuis trois ans, les quelque 400 employés de la municipalité réclament notamment une semaine de travail de quatre jours et une convention collective de cinq ans.

Mais selon le conseiller syndical Michel Murray, en 40 heures, la Ville a renié trois fois sa parole. Un employé non syndiqué aurait été appelé à travailler lors d'un bris d'aqueduc, une salle communautaire aurait été ouverte plus longtemps que prévu et le chalet du Mont-Bellevue a ouvert ses portes alors qu'il devait demeurer fermé le 26 décembre, a énuméré M. Murray.

Selon lui, cela représente de la provocation de la part de la partie adverse. Le syndicat veut une "grève propre", a-t-il insisté.

Michel Murray soutient que dans ce contexte, c'est la Ville qui tient la population en otage. De plus, dit-il, cette dernière continue de faire la sourde oreille alors que le syndicat lui a tendu une perche à plusieurs reprises pour reprendre les négociations avant le 7 janvier.

Les cols bleus seraient d'ailleurs prêts à considérer la signature d'un contrat de travail de sept ans. M. Murray soutient que les travailleurs ne demandent pas la lune puisqu'ils veulent simplement la parité avec les autres syndicats de la Ville de Sherbrooke.

Il conclut en affirmant que la grève se poursuivra pour la durée prévue si la Ville ne cède pas du terrain. Il déplore par ailleurs l'attitude des autorités qui tentent, dit-il, de monter la population contre les employés.

À la une

Compétitivité: Biden pourrait aider nos entreprises

ANALYSE. S'il est réélu, Biden veut porter le taux d'impôt des sociétés de 21 à 28%, alors qu'il est de 15% au Canada.

Et si les Américains changeaient d’avis?

26/04/2024 | John Plassard

EXPERT INVITÉ. Environ 4 électeurs sur 10 âgés de 18 à 34 ans déclarent qu’ils pourraient changer leur vote.

L’inflation rebondit en mars aux États-Unis

Mis à jour le 26/04/2024 | AFP

L’inflation est repartie à la hausse en mars aux États-Unis, à 2,7% sur un an contre 2,5% en février.