M. Mackenzie estime que les grandes banques, par exemple, reportent à la baisse la valeur de leurs actions pour 2009 à raison d'environ 5,1 millions $ par dirigeant.
La hausse des salaires destinés aux dirigeants aide en partie à expliquer la croissance rapide de l'iniquité salariale au pays, a dit M. Mackenzie.
Selon lui, il s'agit d'un problème, car la plupart des salaires sont liés au cours futur des actions, plutôt qu'aux opérations quotidiennes de la compagnie. Au lieu de porter attention aux retours à long terme sur les investissements et à la véritable production, les dirigeants sont tentés d'accroître la valeur à court terme afin de faire grimper le prix de l'action.
"Ces systèmes de rémunération offrent des incitatifs puissants à ces chefs d'entreprise pour prendre des décisions favorisant leurs intérêts à court terme, mais qui ne sont pas nécessairement bonnes à long terme", a déclaré M. Mackenzie.
La désapprobation publique envers des salaires si importants a augmenté aux États-Unis, dans la foulée de la crise financière et à la suite des prêts gouvernementaux qui sont tombés par inadvertance dans les poches des dirigeants de grandes banques en difficulté.
Au Canada, cependant, de telles critiques ne sont pas véritablement apparues, affirme M. Mackenzie.
Ce dernier croit que la solution réside dans le système d'imposition. Si Ottawa récoltait des impôts sur les gains en capital de la même manière qu'il le fait avec les revenus d'emploi, les conseils d'administration ne seraient pas autant tentés de lier les bonus au cours de l'action, avance le chercheur.
M. Mackenzie ne voit cependant pas beaucoup de volonté politique pour hausser les impôts des riches.