Après des années d'incertitude, il sera bientôt possible de négocier des contrats à terme sur des unités de CO2 sur le Marché climatique de Montréal (MCeX). "MCeX s'apprête à lancer le premier contrat à terme lié aux émissions de gaz à effet de serre (GES) négocié en bourse au Canada", a déclaré par communiqué Luc Bertrand, président et chef de la direction de Bourse de Montréal et président du conseil d'administration du MCeX. Une coentreprise de la Bourse de Montréal et du Chicago Climate Exchange (CCX), le MCeX sera le premier lieu d'échange de crédits de carbone réglementés au Canada. Le MCeX affirme que le cadre réglementaire canadien est maintenant suffisamment clair pour soutenir une bourse nationale du carbone."Le gouvernement du Canada a fourni une plus grande certitude réglementaire quant aux cibles de réduction de l'intensité des émissions et à la définition d'une norme unique relativement aux crédits interchangeables", explique M. Bertrand. Le Marché climatique de Montréal a déposé une demande d'approbation réglementaire auprès de l'Autorité des marchés financiers, qui devrait rapidement faire connaître sa décision, selon le MCeX. Alors que l'activité sur le marché mondial du carbone est évalué à plus de 60 milliards de dollars en 2007 par la référence en la matière, Point Carbon, la très grande majorité de ces transactions découlent du marché réglementé en Europe. Or il est encore trop tôt afin de savoir si les normes dévoilées par le gouvernement Harper seront suffisamment sévères pour permettre une bourse du carbone dynamique au Canada. Rappelons que les entreprises visées jouissent de plusieurs options afin de respecter leurs obligations de réduction, calculées par intensité. Elles peuvent notamment contribuer à un fonds technologique à hauteur de 15 $ la tonne durant les premières années du système, ce qui impose un plafond virtuel au prix des crédits de carbone. Pour aller plus loin : http://www.m-x.ca/f_comm_press_fr/12-08_fr.pdf Communiqué http://online.wsj.com/article/SB120535230851631199.html The Wall Street Journal