L’économie et le marché du travail américains sont restés étonnamment solides malgré des taux d’intérêt nettement plus élevés. (Photo: La Presse Canadienne)

Washington — Les employeurs américains ont affiché 9 millions d’offres d’emplois en décembre, une augmentation par rapport à novembre et un autre signe que le marché du travail américain reste résilient malgré les vents contraires liés à la hausse des taux d’intérêt.

Le nombre de postes offerts est en hausse par rapport aux 8,9 millions de novembre, qui avaient eux-mêmes été révisés à la hausse dans le rapport du gouvernement de mardi.

Les offres d’emplois ont diminué progressivement, mais régulièrement depuis le sommet de 12 millions atteint en mars 2022. Elles restent toutefois à des niveaux historiquement élevés ; avant 2021, les offres mensuelles n’avaient jamais dépassé le cap du 8 millions.

Pourtant, les licenciements ont augmenté en décembre, et le nombre d’Américains qui quittent leur emploi — signe d’une confiance relative dans leur capacité à trouver un meilleur emploi — est tombé à son plus bas niveau depuis janvier 2021.

L’économie et le marché du travail américains sont restés étonnamment solides malgré des taux d’intérêt nettement plus élevés, qui ont entraîné une hausse des taux d’emprunt pour les consommateurs et les entreprises.

Les décideurs de la Réserve fédérale ont relevé leur taux d’intérêt de référence à 11 reprises entre mars 2022 et juillet 2023, le portant à son plus haut niveau depuis 23 ans, à environ 5,4%.

La Fed souhaite voir le marché du travail se calmer par rapport aux niveaux élevés de 2021 et 2022, réduisant ainsi la pression sur les entreprises pour qu’elles augmentent les salaires pour attirer et retenir le personnel, ce qui se répercute ensuite sur les clients par le biais de prix plus élevés.

La hausse des taux a contribué à un ralentissement des embauches, même si le rythme de croissance de l’emploi reste relativement soutenu: les employeurs américains ont créé 2,7 millions d’emplois l’année dernière, contre 4,8 millions en 2022 et un record de 7,3 millions en 2021.

Malgré une vague de licenciements très médiatisée, le nombre de suppressions d’emplois dans l’ensemble de l’économie américaine reste relativement faible.

Le taux de chômage est tombé en dessous de 4% pendant 23 mois consécutifs, la plus longue séquence de ce type depuis les années 1960. Et le nombre de personnes demandant des allocations de chômage — un indicateur des licenciements — est resté inhabituellement faible.

Au même moment, même si l’inflation a fortement ralenti après avoir culminé au milieu de l’année 2022, elle reste supérieure à l’objectif de 2% fixé par la banque centrale des États-Unis.

La Fed a indiqué qu’elle prévoyait de faire marche arrière et de réduire ses taux à trois reprises cette année, même si elle devrait laisser les taux inchangés après la fin de sa prochaine réunion mercredi.

Paul Wiseman, The Associated Press

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