Charest oeuvre pour le retour de la LNH à Québec

Publié le 10/12/2009 à 16:40

Charest oeuvre pour le retour de la LNH à Québec

Publié le 10/12/2009 à 16:40

Par La Presse Canadienne

Le premier ministre Jean Charest estime que compte tenu des règles actuellement en vigueur, le retour d'une équipe de hockey de la Ligue nationale (LNH) à Québec est un projet qui a de bonnes chances de réussir.

"Je trouve encourageant que la Ligue nationale y voie des conditions de marché qui sont viables, a-t-il déclaré à La Presse Canadienne à Moscou. La vraie question pour une équipe de hockey est de savoir si c'est faisable économiquement, et dans un marché comme Québec, je pense que la réponse est oui."

Avant son départ pour Moscou, où il mène une mission économique, M. Charest et le commissaire de la LNH, Gary Bettman, ont discuté de la question à Montréal lors du match du centenaire du Canadien, vendredi soir dernier.

Le premier ministre dit avoir noté que le commissaire n'avait plus de doute sur la rentabilité d'une équipe de la LNH à Québec, ni sur la capacité de trouver des propriétaires.

M. Charest a aussi remarqué que la Ligue nationale avait établi un encadrement permettant d'exploiter une équipe à des coûts prévisibles. Il cite notamment le transfert de péréquation et le plafond salarial, des mesures déjà en vigueur dans la LNH.

Le premier ministre a aussi rappelé au commissaire que Québec voulait se doter d'infrastructures suffisamment importantes pour pouvoir présenter un jour les Jeux olympiques d'hiver de même que d'importantes manifestations culturelles.

"On est encore loin d'une équipe de hockey, a toutefois prévenu M. Charest. Il faudrait qu'il y ait un centre multifonctionnel et je crois à ce projet-là parce qu'une ville de la taille de Québec a besoin d'un édifice multifonctionnel."

Le premier ministre a aussi confirmé, du bout des lèvres, que des entreprises et des hommes d'affaires étaient intéressés à s'impliquer dans le retour d'une équipe de la LNH à Québec.

"C'est une idée qui mérite d'être poussée, mais toujours à condition que ce soit économiquement viable, a-t-il ajouté. Personne ne veut d'un éléphant blanc et dans la mesure où c'est un projet qui est économiquement viable, ce serait à mon avis formidable pour la ville de Québec et le hockey."

Le directeur du département de science économique de l'Université de Montréal, Michel Poitevin, qui est aussi spécialiste de l'économie du sport, fait toutefois valoir que la viabilité du projet semble liée à la construction d'un amphithéâtre avec près de 250 millions $ de fonds publics.

Selon M. Poitevin, le projet serait beaucoup moins attrayant sans cette importante contribution des pouvoirs publics. "Je pense que ça serait difficile, estime-t-il. Est-ce que Vidéotron et les autres seraient prêts à se lancer dans l'aventure de construire un auditorium et d'amener une équipe à Québec?"

Il affirme que si le marché était aussi intéressant que ne le soutiennent les promoteurs du retour de la LNH dans le Vieille Capitale, des intérêts privés se seraient manifestés depuis longtemps pour assumer non seulement le coût d'une équipe mais aussi celui de l'amphithéâtre, comme ce fut le cas à Montréal. "Le Centre Bell a été bâti avec des fonds privés, le stade Saputo aussi, parce que la marché était là", fait valoir M. Poitevin.

Le professeur estime que les importants fonds publics requis représentent un coût très important pour une province comme le Québec et ne craint pas de lancer un pavé dans la mare. "Si les gouvernements subventionnent à hauteur de 225 ou 250 millions $, c'est beaucoup d'argent pour une province qui n'est pas si riche et qui a beaucoup d'autres problèmes."

"Les gens disent que c'est de la démagogie de parler du système de santé et pourtant non, ce n'en est pas! Ton argent, tu peux le mettre où tu veux, et ce n'est pas de la démagogie. Quand on subventionne une équipe de hockey, les gens disent que c'est pour le peuple, mais ce que tu subventionnes en réalité, ce sont les athlètes, il ne faut pas se le cacher."

Les Nordiques ont quitté Québec pour Denver en 1995, pour devenir l'Avalanche du Colorado.

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