Accommodements déraisonnables même pour l'alcool !

Publié le 26/05/2010 à 15:54

Accommodements déraisonnables même pour l'alcool !

Publié le 26/05/2010 à 15:54

Par Jean-Paul Gagné

Blogue. On pensait avoir tout vu sur le plan des accommodements déraisonnables demandés par des groupes religieux.

Eh ! bien ! non !

Voilà que des juifs hassidiques appartenant à une synagogue d’Outremont revendiquent le droit d’importer leurs propres vins et spiritueux sans passer par la Société des alcools du Québec (SAQ) comme le font tous les importateurs privés et les autres communautés religieuses. La raison invoquée : ces boissons servent dans les offices religieux.

Selon The Gazette, dix membres de cette communauté religieuse viennent d’être cités à comparaître en Cour municipale de Montréal pour avoir importé 891 litres de vins et spiritueux, soit les quantités saisies par la police de Montréal dans une synagogue d’Outremont le 17 décembre 2009.

L’affaire sera contestée par la communauté hassidique, qui prétend qu’aucune loi municipale n’a été enfreinte. De toute façon, l’affaire cas devrait se retrouver éventuellement devant des tribunaux supérieurs.

À trop demander…

A trop demander, les juifs hassidiques vont incommoder encore davantage non seulement leur entourage immédiat, qui n’en peut plus de certains passe-droits dont ils bénéficient, mais aussi la population québécoise tout entière, qui ne comprend sûrement pas ce privilège.

Toujours selon The Gazette, les autres communautés religieuses doivent importer leur vin via la SAQ. Or, elles bénéficient d’une réduction de prix de 17 %.

En principe, tout le monde de la sociétés civile paie ses boissons alcooliques le même prix, qu’une bouteille soit achetée en plein cœur de Montréal ou dans des régions éloignées, où il coûte cher d'y expédier le produit.

Pourquoi consentir un tel rabais aux églises ?

Sans doute parce que celles-ci furent à une certaine période des États dans l’État.

Or, ces temps achèvent sûrement, la population ayant compris que les églises sont des organisations pas mal plus humaines (à en juger par les scandales soulevées) que divines et qu’aucune raison sérieuse ne justifie qu’elles bénéficient d'un privilège de prix.

Le gouvernement du Québec cherche des revenus supplémentaires. En voilà un à sa portée.

 

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