Des produits dangereux en magasin sans avertissement

Publié le 03/11/2009 à 16:32

Des produits dangereux en magasin sans avertissement

Publié le 03/11/2009 à 16:32

Par La Presse Canadienne

Des produits cancérigènes ou pouvant provoquer d'autres maladies chroniques se retrouvent sur les tablettes des magasins du pays sans que les consommateurs ne soient avertis de leurs dangers.

Le commissaire à l' environnement et au développement durable, Scott Vaughan, a constaté que des substances toxiques pour l'être humain se trouvent dans des produits d'usage courant et n'affichent toujours pas d'étiquette pour prévenir les consommateurs de leurs dangers potentiels.

Du plomb dans des bijoux pour enfants

Encore plus inquiétant: des bijoux pour enfants contenant des quantités élevées de plomb peuvent toujours être achetés dans des boutiques, malgré la réglementation sur les limites de la teneur de plomb.

Santé Canada ne dispose pas de l'autorité nécessaire pour forcer le rappel de ces produits dangereux, déplore M. Vaughan dans son rapport déposé mardi, et doit négocier avec le fabriquant pour qu'il le fasse lui-même, sur une base volontaire.

Ainsi, un petit bracelet de cuir orné d'un pendentif métallique destiné aux jeunes, faisant pourtant l'objet d'un rappel de l'industrie depuis février, a été trouvé pas plus tard que lundi dans un magasin d'Ottawa.

Les enfants peuvent porter à leur bouche ces bijoux ou jouets contenant du plomb, une substance responsable de troubles du système nerveux et de déficience cognitive pour les bambins.

M. Vaughan note cependant qu'un projet de loi portant sur la sécurité des produits de consommation actuellement à l'étude aux Communes accorderait à Santé Canada le pouvoir d'émettre des rappels obligatoires, s'il est adopté.

Selon le commissaire, les autorités fédérales devraient déployer plus d'efforts pour que les Canadiens soient informés des risques aigus de maladies chroniques associés à l'usage prolongé de certains produits.

"A l'heure actuelle, les étiquettes apposées sur les produits de consommation ne mentionnent pas tous les risques associés aux substances toxiques présentes dans certains produits d'usage courant", a souligné le commissaire.

"Comme les Canadiens ne sont pas pleinement informés des risques, il se peut qu'ils ne prennent pas toutes les précautions nécessaires pour se protéger", a-t-il noté.

L'équipe du commissaire a notamment étudié le taux de dichlorométhane contenu dans les décapants à peinture, une substance toxique possiblement cancérigène et pouvant affaiblir les capacités neurologiques de la personne exposée.

Si les étiquettes préviennent le consommateur des risques d'empoisonnement en cas d'ingestion du décapant, par exemple, "l'étiquette ne contient aucun avertissement permettant aux consommateurs de savoir que le produit contient une substance qui est intrinsèquement toxique et peut-être cancérigène".

Stratégie morcelée

De façon générale, M. Vaughan déplore l'absence de stratégie cohérente du gouvernement fédéral dans son approche environnementale et la piètre qualité de la collecte de l'information, qu'il ne juge pas suffisamment "imbriquée". Certains systèmes sont tout simplement "incomplets, désuets ou inexistants".

Le gouvernement ne procède pas à l'évaluation des menaces que font peser des projets de développement ou la pollution industrielle sur les habitats des poissons, par exemple.

"Le gouvernement n'est pas en mesure d'indiquer si les programmes fédéraux contribuent, ensemble, à protéger les grands écosystèmes du Canada contre le genre de dégradations qui sont signalées à l'échelle mondiale", conclut le rapport.

Tant que l'information sera collectée de façon morcelée plutôt que d'être imbriquée dans une grande stratégie, "nous sommes voués à examiner des stratégies isolées ou fragmentaires en matière de protection de l'environnement".

S'il salue la tenue d'un Inventaire national des rejets polluants, le commissaire souligne qu'Environnement Canada n'est pas en mesure de renseigner la population sur l'exactitude de ses données. Il existe de grandes variations dans les méthodes employées par les industries pour déterminer l'ampleur de leurs rejets et elles peuvent même changer de méthode à leur guise.

M. Vaughan a également soulevé des lacunes dans les programmes d'évaluation environnementale, qui ne permettent pas toujours d'affirmer si les impacts environnementaux des projets supervisés par le fédéral sont bel et bien pris en considération.

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