M. Bouchard a touché en 2008-2009 un salaire de base de 994 288 $, auquel s'est ajouté une prime de 1,48 million $, alors qu'un an plus tôt, il avait reçu 965 328 $ plus 241 332 $.

Dans la circulaire de la direction publiée en vue de l'assemblée annuelle des actionnaires du 2 septembre, on indique que le régime de bonification peut représenter entre 50 et 100 pour cent du salaire de base, en fonction de l'atteinte d'objectifs financiers d'entreprise et individuels.

Cependant, lorsque les objectifs d'entreprise sont atteints à 130 pour cent ou plus, la prime maximale peut valoir jusqu'à 250 pour cent du salaire de base, précise le document. C'est vraisemblablement ce qui est arrivé en 2008-2009.

Ainsi, la plupart des hauts dirigeants dont la rémunération a été rendue publique ont eu droit à une prime supérieure à leur salaire de base au cours du dernier exercice.

En excluant les attributions d'actions et d'options d'achat d'actions, de même que la valeur des régimes de retraite, la rémunération des cinq plus hauts dirigeants a totalisé 5,56 millions $ en 2008-2009, contre 3,01 millions $ il y a un an.

La circulaire mentionne en outre que la valeur du régime de retraite d'Alain Bouchard s'élève à 1,1 million $. Par ailleurs, trois hauts dirigeants ont eu droit à des options d'achat d'actions en 2008-2009, mais pas M. Bouchard.

Au cours du dernier exercice, Couche-Tard a dégagé des profits nets records de 253,9 millions $ US (1,29 $ US par action), en hausse de 34,1 pour cent par rapport aux 189,3 millions $ US (92 cents US par action) engrangés l'année précédente. Le chiffre d'affaires annuel a totalisé 15,8 milliards $ US, en légère croissance de 2,7 pour cent.

Il faut dire que l'action de l'exploitant de dépanneurs et de stations-service a fort bien résisté à la chute généralisée des marchés boursiers: entre avril 2008 et avril 2009, elle n'a perdu que 5,9 pour cent de sa valeur, alors que l'indice composite S&P de la Bourse de Toronto s'est écroulé de 32,3 pour cent pendant la même période.

Au cours du troisième trimestre de 2008-2009, Couche-Tard a mis en place des mesures d'austérité comprenant notamment un gel salarial pour l'ensemble des employés et une baisse de 10 pour cent du traitement des quatre dirigeants les mieux payés de l'entreprise et des membres du conseil d'administration.

En début d'après-midi, lundi, l'action de Couche-Tard s'échangeait à 16,29 $, en baisse d'un cent, à la Bourse de Toronto.