Le contexte concurrentiel est favorable à la transmission de cette tradition purement américaine, note JoAnne Labrecque, professeure de l’HEC. «Avec l’Internet, c’est plus facile de voir les aubaines aux États-Unis. »
La législation adoptée dans le Budget fédéral 2012 encourage aussi les chasseurs d'aubaines à traverser les frontières, note la spécialiste du commerce de détail. Pour une journée à l’étranger, les Canadiens peuvent maintenant ramener l’équivalent de 200 $ en marchandise au pays, contre 50 $ l’an dernier. Pour un séjour de 48 heures à une semaine, la somme est passée de 400 $ à 800 $.
«Le contexte économique rend les consommateurs plus sensibles aux prix, note Mme Labrecque. Les médias parlent aussi davantage du Vendredi noir, ce qui augmente la curiosité.»
La séduction opère moins au Québec
Le terrain serait cependant moins fertile au Québec que dans le reste du Canada. «C’est plus fort en Ontario, comme dans la région de Niagara, estime Gaston Lafleur. La consommation transfrontière est plus présente.»
Seulement 6% des Québécois songeraient à traverser la frontière pour faire leur magasinage des Fêtes, selon un sondage publié jeudi par la Banque de Montréal (BMO). C’est moins que les Canadiens (13%).
Le concept du Cyber lundi attire moins les résidents de la Belle province. Seulement 19% vont profiter de cette journée pour faire des emplettes virtuelles. C’est beaucoup moins que les répondants Canadiens (44%).