Les économistes de Desjardins affirment que le principal frein à la relance économique est la faiblesse des exportations, qui ont fléchi de 2% de février à mars. Le niveau cumulatif du premier trimestre est de 10,3% inférieur à celui de la même période de 2008.

«L’enlisement de l’économie de nos principaux partenaires commerciaux n’augure rien de bon pour les exportations du Québec à l’étranger. La remontée du dollar autour des 90 cents US constitue une embûche supplémentaire pour les entreprises exportatrices», révèle DEE dans une note à ses clients.

Desjardins ajoute que le PIB réel par industrie a diminué de 1,1% en février, un quatrième recul mensuel après les baisses de 0,5%, 0,4% et 0,1% constatées respectivement en novembre, décembre et janvier.

On obtient le PIB réel par industrie en mesurant la valeur des produits finis d’une industrie moins les coûts de production. Selon Industrie Canada, il s’agit d’une mesure de l’activité économique qui est souvent désignée sous le nom de «valeur ajoutée».

Le pire est passé

Même si DEE soutient qu’il est encore trop tôt pour annoncer un point de retournement de l’économie, elle croit que le pire de la récession est passé car son Indice précurseur Desjardins (IPD) a grimpé de 0,5% entre mars et avril. Cet indice analyse quatre secteurs de l'économie (consommation, habitation, exportations et marchés financiers) et est publié une fois par mois.

Desjardins souligne qu’il s’agit de la première hausse de l’indice depuis l’automne 2008, sans plus de précision. Cette hausse est notamment attribuable à un regain de confiance des consommateurs et à la remontée des marchés boursiers qui a stabilisé la composante financière.

Si l’indice devait poursuivre en territoire positif pendant l’été, DEE croit qu’un début de relance économique pourrait se manifester en fin d’année. Pour que cela se produise, il faudra toutefois que la situation de l’emploi se stabilise, car les consommateurs génèrent 60% du produit intérieur brut de la province. À 8,7%, le taux de chômage du Québec est de loin supérieur au creux de 6,8% atteint au début de 2008.