«Pour l’instant, nous ne percevons pas de coupures majeures supplémentaires de budgets publicitaires, mais pas non plus de réinvestissement significatif de la part des annonceurs», a indiqué M. Danet lors d’un colloque sur l’avenir mondial des médias qui s’est déroulé à Paris.
«C’est comme si nous étions au fond d’une piscine et qu’on attendait avant de donner un petit coup de pied», a-t-il illustré, en soulignant que l’actuelle crise publicitaire mondiale était «beaucoup plus profonde» que les précédentes. De fait, ZenithOptimedia a prévu pour 2009 une baisse de 6,9% des dépenses publicitaires mondiales, à 453 milliards de dollars américains. Et la chute devrait atteindre 8,3% en Amérique du Nord.
«Un énorme trou d’air»
Pourquoi une telle crise? À cause de la surabondance de l’offre d’espaces publicitaires survenue ces dernières années, selon M. Danet. «L’explosion de l'offre a créé un déséquilibre avec la demande dans des proportions extrêmement élevées et a détruit de la valeur, entraînant une baisse des prix de manière très importante», a-t-il expliqué.
De plus, l'émergence du Web et des publications gratuites a entraîné une «immense fragmentation» des supports, provoquant une baisse des tarifs des espaces publicitaires.
«La remontée des prix et de la valeur va être extrêmement longue. Au niveau mondial, on retrouvera le chiffre d'affaires publicité de 2007 vraisemblablement à la fin de 2011, ou au début de 2012. C'est un énorme trou d'air», a-t-il dit.
ZenithOptimedia doit dévoiler ses prochaines prévisions mondiales au début de juillet prochain.
Avec Reuters.