Aéronautique : le Québec en mission en Inde

Publié le 02/06/2009 à 00:00

Aéronautique : le Québec en mission en Inde

Publié le 02/06/2009 à 00:00

Par François Rochon
C’est Carlos Trindade qui a mené cette délégation du Consortium de recherche et d’innovation en aérospatiale au Québec (CRIAQ) dans le cadre des célébrations du centenaire du prestigieux Indian Institute of Science (IIS) à Bangalaore.

Entrevue avec le directeur des projets spéciaux du CRIAQ en marge de cet événement

Vous avez plusieurs collaborations en Inde ?

Nous avons déjà sept projets qui sont soit en préparation, soit à un stade très avancé. Vendredi, un de nos membres, Bombardier, a signé un huitième projet avec le IIS. L’autre partenaire indien est le Bombardier India Center (ndlr : une association entre Bombardier et le géant informatique indien Satyam) et le partenaire québécois est l’École polytechnique de Montréal. Il s’agit d’un projet dans le domaine de l’aérodynamique numérique. Cette technologie permettra à Bombardier de réduire ses coûts et le temps requis dans la conception de ses avions.

Quels sont les autres points forts de votre mission ?

Trois de nos membres étaient invités à faire des présentations dans le cadre du centenaire du IIS avec lequel nous cultivons d’excellentes relations depuis deux ans. Nous avons aussi visité trois compagnies indiennes actives dans la technologie d’usinage.

Quels sont les intérêts pour les Québécois de collaborer avec les Indiens dans le secteur de l’aéronautique ?

La recherche ici coûte moins cher ; les salaires sont plus bas. L’Inde compte des chercheurs de très haut niveau. Par ailleurs, leur industrie n’est pas du tout rudimentaire, et elle se développe. On a à gagner de leur expertise et ensemble, on peut faire progresser le secteur. Généralement, la théorie et tout ce qui est numérique ; programmations, simulations, calculs, etc., se fait au Québec et les expérimentations se font ici. Les collaborations internationales sont vitales. Nous collaborons avec la Chine, la France, l’Allemagne. Mais nos collaborations avec l’Inde sont les plus nombreuses.

Quels sont les défis auxquels les Québécois sont confrontés en collaborant avec les Indiens ?

Le principal challenge est au niveau du financement. Du côté québécois, c’est simple. Les règles sont claires et nous avons de bons programmes. Ici, on se perd dans la bureaucratie. On travaille à faciliter les choses. Évidemment, nous ne sommes pas ici pour supporter la recherche indienne.

L’industrie souffre de la crise ?

Bien sûr. Le manque de crédit oblige beaucoup de clients à annuler des livraisons. Il y a eu des mises à pied. L’industrie indienne va souffrir aussi. Seulement, comme sa production n’est pas aussi importante que la nôtre, elle en pâtira moins.

Vous êtes optimiste quant au futur de l’aéronautique en Inde ?

Nous sommes très optimistes et très motivés dans la poursuite de nos projets ici. Dans un avenir proche, l’Inde représentera un marché très significatif.

Cette mission s’est tenue du 21 au 27 mai.


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