Cette progression de 234 millions de dollars s’explique surtout par la croissance des exportations nettes d’électricité d’Hydro-Québec Production. En 2008, les exportations nettes d’Hydro-Québec Production, qui comptent pour 8,2 % du volume des ventes, génèrent 32 % du bénéfice des activités poursuivies de l’entreprise.

«L’année 2008 a été une année d’exception pour Hydro-Québec : le volume en hausse et les prix élevés à l’exportation, le gain additionnel de 126 millions de dollars lié à une clause d'ajustement de prix prévue au contrat de vente de nos actifs au Chili en 2006, et la gestion efficace de l'ensemble de nos activités ont permis à Hydro-Québec de réaliser un bénéfice net de plus de 3 milliards de dollars» , a précisé Lise Croteau, vice-présidente Comptabilité et contrôle d’Hydro-Québec.

Les bénéfices se chiffrent à 2,14 milliards pour Hydro-Québec Production, 481 millions de dollars pour Hydro-Québec Transport et 421 millions de dollars pour Hydro-Québec Distribution.

Hydro-Québec bénéficie du double effet d’une hausse des prix et des volumes.
Elle a vendu son kilowatt/heure à 8,91 cents, contre 8,02 cents en 2008. La hausse des prix provient des réajustements tarifaires pour récupérer les coûts de transport et aussi des hausses des prix à l’exportation.

Les volumes sont en hausse grâce aux exportations. Mais les ventes au Québec ont été affectées par les températures moins froides en 2008 qu’en 2007 et aussi par des ventes plus faibles au secteur des pâtes et papier et de la Chimie affectés par la crise économique.

Ces belles performances de 2008 sont-elle rééditables en 2009 ? On n’en saura rien.
À ce jour, Hydro-Québec se refuse à indiquer ses perspectives pour l’année 2009 et notamment sur l’éventuel effet de la récession aux États-Unis et au Québec sur ses résultats. Lise Croteau garde ces informations pour la publication de la revue financière trimestrielle en mai prochain.

Toutefois, elle indique que la compagnie dispose de 4 milliards de liquidités et qu’elle est en mesure de faire face à ses engagements de verser un dividende de 2,25 milliards au gouvernement du Québec et à rembourser ses emprunts.

De plus, Hydro-Québec n’a pas subi les revers du resserrement du crédit et dit avoir été capable de négocier en 2009 des emprunts à des conditions équivalentes de celles négociées en 2008.