Paul Desmarais Jr. Photo: lesaffaires.com
Même si le système financier a été stabilisé grâce à l’intervention coordonnée des gouvernements du monde, la confiance entre les épargnants et les principaux acteurs du système reste fragile et il faudra beaucoup de temps pour la rétablir, a soutenu le pdg de Power Corporation, dans le cadre de l’assemblée annuelle des actionnaires qui se déroulait ce matin dans un hôtel de la métropole.
Paul Desmarais Jr., qui tient les rênes du puissant holding canadien avec son frère, André, a tenu à aborder spécifiquement ce thème dans son bilan de l’année. Il plaidé pour une rééducation des investisseurs et pour le développement d’une approche à plus long terme par rapport au risque qui garantisse à l'avenir une plus grande stabilité.
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Toutes les études indiquent qu’un niveau de confiance élevé dans la société entraîne une croissance économique supérieure, a-t-il assuré.
«Aujourd’hui, les gens sont impatients et sautent aux conclusions très vite, mais nous vivons dans un monde complexe, il est important de prendre le temps d’étudier chaque situation », a-t-il relevé. M. Desmarais a ajouté qu’il fallait beaucoup de temps pour bâtir un climat de confiance et qu’il était facile de le détruire.
L’approche à long terme est au cœur de la stratégie de Power Corporation et lui a permis d’enregistrer des rendements exceptionnels à travers le temps, selon son pdg.
M. Desmarais Jr. a souligné que les fonds communs de ses filiales avaient subi moins de rédemptions que ceux de leurs rivales de la part des clients durant la crise, parce qu'elles communiquaient mieux avec leurs clients.
Pendant que des géants financiers pliaient les genoux, la Great West, un des assureurs appartenant à Power, a ajouté du personnel à ses équipes de vente et a accru ses parts de marché.
«Cette approche à long terme a permis à nos assureurs de maintenir leur cote de solvabilité dans nos principaux durant la crise, une situation presque unique dans l’industrie », a-t-il soutenu.
Avenir des journaux
Par ailleurs, André Desmarais a évoqué lors d’un rare point de presse la situation des journaux de l’entreprise. L’homme d’affaires milliardaire a salué l’effort des employés de La Presse, dont Power est propriétaire, pour réduire les coûts, mais il mentionné qu’il s’attendait à ce que la situation reste difficile dans les prochaines années du côté de la presse écrite.
«Les gens de ma génération ont encore le désir de toucher le papier, mais je ne suis pas certain que ce soit le cas pour les jeunes et il y a toujours un grand risque à ignorer ce que veut votre client», a-t-il mentionné notamment.
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Le bénéfice du conglomérat Power Corporation du Canada a bondi à 224 millions $ au premier trimestre, contre 151 millions $ il y a un an. Ses revenus ont atteint 8,99 milliards $, alors qu'ils avaient été de 5,6 milliards $ l'an dernier.
