Des PPP pour faciliter la recherche


Édition du 01 Mars 2014

Des PPP pour faciliter la recherche


Édition du 01 Mars 2014

Partenariats fructueux

Créé en 2008, le Consortium québécois sur la découverte du médicament (CQDM) se consacre à la recherche précompétitive. Financé à parts égales par Québec, Ottawa et sept pharmaceutiques, dont AstraZeneca, Merck, Pfizer et Novartis, il a jusqu'ici recueilli 65 M $ afin de concevoir des technologies pour améliorer le développement des médicaments.

Quelque 32 projets ont reçu une subvention à ce jour. L'un consiste à développer une technologie d'imagerie susceptible de détecter précocement l'Alzheimer. «Ce serait une percée majeure pour la création de futurs médicaments», s'enthousiasme Diane Gosselin, pdg du CQDM.

Environ 80 % des inventions mises au point sont déjà utilisées par les pharmas qui financent l'organisme et qui disposent ainsi d'un accès privilégié aux découvertes. Quelque 25 ententes de collaboration, de licences ou de partenariats stratégiques ont aussi été signées.

«Nous visons à générer des retombées économiques pour le Québec et pour les entreprises», dit Diane Gosselin. Les technologies développées ont permis aux chercheurs de recueillir 14,5 M $ en investissements supplémentaires. Exemple : une technologie de biocapteurs, créée par l'Institut de recherche en immunologie et en cancérologie de l'Université de Montréal ainsi que par les universités McGill et de Sherbrooke, a mené à l'implantation de la pharma française Domain Therapeutics dans le bâtiment de Néomed en décembre.

Mailler les centres publics de recherche et les entreprises afin de développer des technologies pouvant améliorer la qualité de vie des patients, c'est ce que vise le Consortium de recherche industrielle et d'innovation en technologies médicales du Québec (MEDTEQ). Fondé en 2013, le Consortium réunit 46 partenaires, universités, centres hospitaliers et entreprises, qui paient une cotisation pour y adhérer en plus d'investir dans les projets auxquels ils participent.

Parmi les entreprises, on compte notamment CAE Santé, Johnson & Johnson, Medtronic, Roche Diagnostics, Siemens, Telus Santé et... Ubisoft. «On peut penser, par exemple, que l'expertise d'Ubisoft dans les jeux sérieux pourrait être intégrée à une technologie qui nécessiterait un apprentissage de la part du patient», explique la pdg, Diane Côté.

Les projets subventionnés doivent impliquer un établissement public et au moins deux entreprises membres. Ils doivent aussi obtenir des sources de financement. L'organisme annoncera sous peu les trois premiers projets sélectionnés par son comité scientifique.

Cette stratégie de recherche collaborative sur laquelle reposent les consortiums sourit à Montréal InVivo, la grappe des sciences de la vie et des technologies de la santé. «Nous voulons nous en inspirer pour créer un réseau d'excellence sur les essais cliniques précoces chez l'humain, indique sa directrice générale, Michelle Savoie. L'objectif est de mettre en commun les ressources pour améliorer la compétitivité du Québec dans ce domaine. En ce moment, il y a des biotechs d'ici qui font faire leurs essais cliniques aux États-Unis parce que c'est plus rapide !»

Les partenariats public-privé permettent de développer des molécules prometteuses susceptibles d'intéresser les grandes pharmaceutiques.

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