Des PPP pour faciliter la recherche


Édition du 01 Mars 2014

Des PPP pour faciliter la recherche


Édition du 01 Mars 2014

«Tous les médicaments tirent leur origine de la recherche universitaire», affirme le Dr Max Fehlmann, président et chef de la direction de Néomed, qui regroupe le gouvernement du Québec et les pharmaceutiques AstraZeneca, Pfizer et Johnson & Johnson.

La mise au point d'un médicament peut coûter de un à deux milliards de dollars et prendre jusqu'à 15 ans, de la découverte de la molécule à sa commercialisation. Une solution ? Se regrouper pour partager les coûts et les risques ainsi que pour accélérer la recherche. Trois partenariats public-privé ont ainsi vu le jour depuis cinq ans au Québec.

Lancée en novembre 2012, Néomed veut créer des ponts entre la recherche fondamentale universitaire et les besoins de l'industrie biopharmaceutique. «Tous les médicaments tirent leur origine de la recherche universitaire», affirme le Dr Max Fehlmann, président et chef de la direction de Néomed, qui regroupe le gouvernement du Québec et les pharmaceutiques AstraZeneca, Pfizer et Johnson & Johnson.

L'organisme entend sélectionner des projets de recherche partout dans le monde pour les amener au stade de preuve de concept chez l'humain. Il agit comme gestionnaire de projets, en dirigeant le développement et en faisant appel à des entreprises de recherche contractuelle.

Pour cela, il dispose d'un budget de 38,5 millions de dollars, mais il prévoit bonifier ce montant à 80 M $ d'ici quatre ans en allant chercher du financement supplémentaire auprès du gouvernement canadien et en s'associant à d'autres pharmaceutiques. Ces dernières ont un droit de premier regard sur les molécules qui seront développées, d'où leur intérêt.

«Au stade de la validation humaine, la valeur d'une molécule peut atteindre plusieurs centaines de millions de dollars, indique Max Fehlmann. Quand on fera une première vente à une pharmaceutique, tout l'argent sera réinvesti dans d'autres projets.»

Cette première vente devrait survenir d'ici deux ou trois ans avec une molécule destinée à soulager la douleur des personnes atteintes d'une forme d'arthrite. Il s'agit de l'une des trois molécules qu'AstraZeneca a données à Néomed en même temps que son ancien centre de recherche, situé dans le Technoparc.

Néomed a une quatrième molécule en chemin, issue de l'Université de Sherbrooke et choisie par son comité scientifique parmi quelque 200 projets. Destinée à contrer l'influenza, elle constitue une nouvelle approche thérapeutique et présente un important potentiel commercial.

L'organisme veut piloter un total de 20 projets d'ici quatre ans. Mais le taux d'échec dans ce domaine est élevé. «On s'attend à ce que deux ou trois molécules franchissent l'étape de la commercialisation», dit M. Fehlmann. Néomed loue aussi des locaux à 16 entreprises des sciences de la vie.

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