Photo : Bombardier

Le président et chef de l'exploitation de Bombardier aéronautique Guy C Hachey a voulu remettre les pendules à l'heure concernant la CSeries lors de l'assemblée annuelle des actionnaires à Montréal aujourd'hui.

Devant les nombreuses questions des journalistes concernant les ventes du nouvel avion, les critiques provenant d'Airbus et d'Embraer, et les ventes de la version remotorisée de l’Airbus A320, M. Hachey a voulu mettre de côté les comparaisons avec les compétiteurs.

« Airbus produit annuellement entre 400 et 450 A320. Ils vont en vendre. S'ils n'en vendent pas autant, ils ont un problème », a-t-il laissé tomber en conférence de presse.

« Nous, nous ne ferons pas ça, nous commençons. Un jour, nous en vendrons beaucoup », a-t-il ajouté. Plus tôt aujourd'hui, Bombardier a annoncé la vente de 10 appareils CSeries à la suédoise Braathens Aviation.

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De toute façon, le CSeries vise davantage les Airbus A 318 et A 319, ainsi que les Boeing 737-600 et 737-700, a précisé Pierre Beaudoin, président et chef de la direction de Bombardier.

Puis, la plupart des commandes de A320 Neo – la nouvelle version qui offre le même moteur Pratt & Whitney que le CSeries – sont en fait des conversions de commandes déjà conclues pour la version classique et converties par la suite.

« Le fait qu'ils en parlent signifie qu'ils sont préoccupés. Nous, nous écoutons nos clients. Nous avons parlé à une centaine d'entre eux et nous savons comment notre appareil est positionné dans le marché », a insisté M. Hachey.

Pour ce qui est des ventes actuelles du CSeries – 100 commandes fermes et 100 options –, M. Hachey ne s'en formalise pas et considère que par rapport à tout programme d'aéronef en lancement, la situation de Bombardier suit la norme.

Que ce soit pour le A320, le Boeing 737 ou le 787, il y a toujours eu un certain engouement au moment du lancement, un creux qui a suivi et une reprise de l'intérêt et des commandes environ deux ans ou deux ans et demi avant l'entrée en service d'un appareil. Le CSeries entre dans cette troisième phase (un peu plus de 30 mois avant la mise en service), et l'activité devrait reprendre dans les prochains mois pour conclure des commandes.

Les discussions sont encore très actives avec presque une dizaine de clients, a-t-on ajouté chez Bombardier.