La constitution ne fixe pas de délai pour cet ultime effort d'entente, qui peut courir sur plusieurs jours.
Plongée depuis cinq jours dans une paralysie politique après les élections de dimanche où aucun parti n'a obtenu la majorité, la Grèce donne de nouveau le vertige à ses partenaires européens et aux marchés qui craignent qu'elle s'abandonne aux forces anti-rigueur qui se sont exprimées dans les urnes.
Les bourses, de Tokyo à Paris reflétaient l'inquiétude des investisseurs sur une possible sortie rapide de la Grèce de l'euro et ses conséquences.
Le président de l'UE, Herman Van Rompuy, a lancé un appel à la responsabilité aux dirigeants grecs en leur demandant de respecter les engagements pris par Athènes avant les élections et vivement contestés dans les urnes.
"Je suis très inquiet à propos de la situation en Grèce (...) J'en appelle au sens de la responsabilité nationale de tous les dirigeants politiques afin de trouver un accord respectant les engagements du pays et assurant son avenir européen", a-t-il déclaré à l'issue d'une conférence sur la croissance en Europe à Copenhague.
Le scrutin de dimanche marqué par une forte percée à gauche du Syriza anti-austérité et l'entrée de députés neo-nazis au parlement, ont inquiété l'Europe, révélant au grand jour l'ampleur de la contestation du plan d'austérité dicté par les créanciers en échange des prêts de sauvetage appliqués dans le pays depuis deux ans.