Europe: le risque d'éclatement persiste

Publié le 09/11/2011 à 16:11, mis à jour le 16/10/2013 à 07:26

Europe: le risque d'éclatement persiste

Publié le 09/11/2011 à 16:11, mis à jour le 16/10/2013 à 07:26

Par AFP

La démission désormais officielle de Georges Papandréou en Grèce et celle, annoncée, de Silvio Berlusconi en Italie n'ont pas suffi à désamorcer mercredi la crise dans la zone euro, dont l'éclatement n'est plus un scénario de science fiction.

D'abord ravis de voir le président du conseil italien Silvio Berlusconi qu'ils poussaient vers la sortie annoncer sa démission prochaine, les marchés ont très vite renoué mercredi avec le doute et le pessimisme, s'interrogeant sur la réalité du départ du Cavaliere et des mesures d'austérité annoncées.

Le Corriere della Sera s'est ainsi inquiété de cette "démission au ralenti" du Cavaliere, 75 ans, vilipendé par les marchés dans une Italie placée sous la surveillance du FMI lors du G20 de Cannes, la semaine dernière.

Le président italien Giorgio Napolitano a tenté d'apaiser les esprits en affirmant qu'il n'y avait "aucune incertitude sur la décision du président du Conseil (Silvio Berlusconi) de remettre sa démission". Il a également assuré que les mesures promises par l'Italie à l'Union européenne allaient être adoptées "d'ici quelques jours" grâce à un accord entre les forces politiques.

La Chambre des députés a décidé de donner son feu vert définitif samedi ou au plus tard dimanche, au lendemain d'un vote prévu au Sénat.

Vu des marchés et plus précisément de la banque suisse UBS, "trois options" s'offrent à Rome: un gouvernement de centre droit "qui paraît improbable", un gouvernement d'union nationale "qui aurait la faveur des marchés" et des élections générales, synonymes "d'inertie" et "d'incertitude". Or, c'est précisément cette incertitude qui a fait plonger les marchés mercredi.

Du coup, le taux à 10 ans des obligations italiennes a atteint un nouveau record absolu depuis la création de la zone euro, dépassant largement les 7% en fin de matinée, un niveau jugé insoutenable pour les finances publiques italiennes.

Les Bourses européennes ont fini la séance en forte baisse. En première ligne, Milan a clôturé sur une chute de 3,78%, tandis que Paris et Francfort abandonnaient autour de 2,2%. 

La France, deuxième économie de la zone euro, a elle aussi été l'objet des attaques des marchés. L'écart entre le taux des emprunts de l'Etat français et celui de l'Allemagne, référence économique des marchés, n'a jamais été aussi important depuis plus de 20 ans. PLUS : Dette : la France fragilisée

Une contagion de la crise à l'Italie, troisième économie de la zone euro dont la dette atteint 1 900 milliards d'euros (120% du PIB), et a fortiori à la France, mettrait à genoux l'ensemble de la zone euro, où le Fonds d'aide, le FESF, est encore très loin de pouvoir faire face à une telle hypothèse.

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