Cessons d'avoir peur de la Chine

Publié le 14/02/2015 à 10:23

Cessons d'avoir peur de la Chine

Publié le 14/02/2015 à 10:23

Par François Normand
Selon des analystes et d'anciens diplomates, la participation du Canada aux négociations pour créer le Partenariat Transpacifique - une zone de libre-échange comprenant une douzaine de pays, dont les États-Unis, le Japon, le Mexique et la Malaisie, mais qui exclut la Chine - expliquerait les réticences d'Ottawa.

Or, l'Australie participe aussi à ces négociations aux côtés du Canada, et elle vient pourtant de conclure un accord de libre-échange avec la Chine. Singapour a aussi un traité avec la Chine, ce qui n'empêche pas la cité État de participer également à ces pourparlers pour créer cette zone transpacifique.

Pendant que le Canada tarde à négocier un traité de libre-échange avec la Chine, les entreprises de plusieurs pays bénéficient d'un meilleur accès au marché chinois.

Par exemple, l'Australie, dont la structure économique (un pays de 22,5 millions d'habitants, axé en grande partie sur l'exploitation de ressources naturelles) ressemble en plusieurs points à celle du Canada, se positionne de manière plus efficace en Chine.

Toute chose étant égale par ailleurs, les entreprises australiennes peuvent vendre plus facilement leurs biens et leurs services en Chine en raison de l'élimination des tarifs douaniers, mais surtout des barrières non tarifaires - qui représentent souvent les plus grandes entraves au commerce et à l'investissement entre deux pays.

 La Chine multiplie des ententes de libre-échange pour trois raisons, selon une analyse de l'ambassade de France à Beijing, publiée il y a quelques années, mais toujours pertinente.

1. Le pays veut intégrer davantage son économie à celle de l'Asie-Pacifique.

2. Il veut dynamiser son secteur manufacturier en lui garantissant l'accès à des matières premières et des denrées à moindres coûts - c'est pourquoi la Chine négocie surtout des accords avec des pays producteurs de ressources naturelles comme le Canada.

3. Enfin, Beijing semble parfois agir par intérêt politique. Par exemple, selon les diplomates français, l'accord avec le Costa Rica serait lié à l'abandon de ce pays, en 2007, de son soutien diplomatique à Taïwan - que la Chine souhaite réintégrer un jour dans son giron politique, comme elle l'a fait avec Hong Kong en 1997. 

Des impacts potentiels majeurs au Canada

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