La Chine à la rescousse du climat

Publié le 31/05/2013 à 23:30, mis à jour le 01/06/2013 à 10:30

La Chine à la rescousse du climat

Publié le 31/05/2013 à 23:30, mis à jour le 01/06/2013 à 10:30

Par François Normand

Un enjeu politique

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime à 25 microgrammes le niveau acceptable pour la santé humaine de particules fines qu'on peut trouver par mètre cube d’air. Or, en janvier, la concentration a frôlé les 1 000 microgrammes dans le nord et l’est du pays, incluant Pékin.

Des milliers de personnes ont du être hospitalisés durant cette période. La situation était à ce point alarmante que l’épais brouillard chargé de particules a perturbé les transports routiers. Des vols ont même été annulés dans les aéroports.

Même si ces épisodes de pollution extrême en début d'année n'ont rien à voir avec les GES (qui se fixent dans la haute atmosphère), ils ont néanmoins marqué les esprits en Chine. Bref, la protection de l'environnement est devenue un enjeu politique, des émissions de polluants atmosphériques aux émissions de GES.

Ce projet d'imposer des plafonds de rejets de gaz à effet de serre dans le prochain plan quinquennal s'inscrit donc dans ce contexte, disent les analystes. Du reste, les autorités chinoises sont sans doute conscientes que la stabilité du climat de la planète est aussi dans l'intérêt de la Chine.

Ce changement de politique attendu dans le prochain plan quinquennal exercera une pression sur les pays développés qui se traînent encore les pieds pour réduire leurs émissions de GES. Pour leur part, les entreprises chinoises et étrangères en Chine devront investir en efficacité énergétique et dans les technologies propres.

Un effort d'autant plus grand que cet éventuel système de plafonds d'émissions pourrait porter sur des cibles de réduction absolue et non pas par intensité. La nuance est importante.

Des réductions absolues représentent de vraies réductions de GES en terme de quantité. Bref, il s'agit d'un gain réel pour l'environnement.

En revanche, des réductions d'intensité sont des réductions de GES, mais par unité de production. Par conséquent, une entreprise peut fort bien diminuer ses rejets, tout en continuant d'augmenter ses émissions totales en raison de la hausse de sa production.

 

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