Mais lorsqu'il est question d'actions privilégiées, les investisseurs doivent faire attention, tout comme quand il s'agit d'un autre type de placement.

Cette avenue vaut tout de même le coup d'oeil, particulièrement pour les investisseurs figurant dans la fourchette la plus élevée d'imposition et qui cherchent à étendre leurs investissements à revenu fixe.

Les grandes banques du Canada ont émis environ 3 milliards $ en actions privilégiées sur cinq ans au cours des derniers mois, ayant accru leur capital dans le but de se solidifier et d'accroître leur capacité à accorder des prêts ou à effectuer des acquisitions.

L'année dernière, 6,5 milliards $ en nouvelles actions privilégiées ont été émises _ particulièrement par les institutions financières _, en hausse de 23 pour cent par rapport à 2007, selon des données de la firme ScotiaMcLeod.

La Banque Scotia a vendu les premières actions privilégiées sur cinq ans en mars 2008, accordant un dividende de cinq pour cent sur le prix annoncé de 25 $, réajustée à 2,05 points de pourcentage de plus que les obligations du gouvernement du Canada de cinq ans.

Alors que les marchés du crédit ont continué à se resserrer, une offre de la Banque TD à la fin du mois de mars promettait un taux de dividende de 6,25 pour cent sur cinq ans, soit 4,33 points de pourcentage de plus que le rendement des obligations du gouvernement du Canada de cinq ans.

Cela fait ressortir le risque lié à l'achat d'actions privilégiées, et ce, même auprès des émetteurs les plus solides financièrement: le prix des titres baisseront si le niveau général des taux d'intérêts augmente.

Par exemple, les actions privilégiées de la Banque Scotia (TSX:BNS.PR.P) peuvent être achetées à 22,92 $ l'unité.

Mais même cette perte en valeur de l'ordre de sept pour cent est préférable à celle subie par l'action ordinaire de la Banque Scotia, qui a perdu environ le tiers de sa valeur au cours de la dernière année. A leur cours actuel, les actions ordinaires produisent un dividende de près de six pour cent.

"Pour la croissance, concentrez-vous sur les actions ordinaires, il y a là des occasions de plus-value en capital", a conseillé Tara Quinn, de la firme ScotiaMcLeod.

Pour leur part, les actions privilégiées doivent être considérées comme une possibilité d'investissement à revenu fixe et pour diversifier un portefeuille, a-t-elle poursuivi, ajoutant que le prix de ce genre de titre est moins sujet à la volatilité.

Les investisseurs les plus aisés, plus particulièrement, apprécient posséder ce dividende en tant que source de revenu pour des raisons de fiscalité.

Pour les Canadiens qui figurent dans la tranche d'imposition la plus élevée, un dollar en dividende équivaut à entre 1,38 $ et 1,43 $ en revenus en intérêts avant impôts, selon la province.

Mais selon le vice-président de la firme Davis Rea, Andrew Martyn, il est important de comprendre de quel type de dividende il est question _ taux d'intérêt variable ou fixe _ et de savoir si le dividende est cumulatif.