Stéfane Marion : le rythme boursier sera encore soutenu

Publié le 06/05/2011 à 16:00, mis à jour le 06/05/2011 à 16:55

Stéfane Marion : le rythme boursier sera encore soutenu

Publié le 06/05/2011 à 16:00, mis à jour le 06/05/2011 à 16:55

Même si les incertitudes sont nombreuses, les conditions actuelles permettent d'envisager une progression des marchés boursiers similaire à celle du premier trimestre de 2011.

C'est l'avis de Stéfane Marion, économiste en chef de la Banque Nationale, qui précise que les investisseurs peuvent s'attendre à des gains de l'ordre de 4 %, voire de 5 %, pour les prochains trimestres de l'année en cours.

Selon M. Marion, les entreprises sont en bonne posture pour atteindre leurs objectifs de croissance et de hausse des bénéfices. Les raisons : une structure de taux d'intérêt favorable à l'investissement et une reprise qui ne peut que venir.

Certes, les coûts de l'énergie présentent une menace sérieuse. Le prix du baril de pétrole continuera-t-il de grimper ? Tout dépendra, affirme M. Marion avec confiance, de la capacité de l'administration égyptienne de ramener le calme dans la région et, ce faisant, d'empêcher que les mouvements en cours atteignent l'Arabie Saoudite " par effet de contagion ". Si cela réussit, le prix du baril de pétrole devrait se replier à un niveau plus normal.

L'Espagne sous haute surveillance

La zone euro présente aussi des défis que les investisseurs ne peuvent pas non plus ignorer, analyse l'économiste de la Banque Nationale. Après la Grèce, le Portugal et l'Irlande, le prochain pays d'Europe à vivre sous haute surveillance financière sera sans contredit l'Espagne, elle aussi aux prises avec une dette qu'elle ne parvient plus à rembourser.

Enfin, la façon dont le Trésor américain gérera les prochains mois sera déterminante, d'après M. Marion. Rappelons que l'agence de crédit Standard & Poor's vient d'abaisser ses perspectives sur la dette américaine. L'économiste serait surpris de voir l'administration Obama entreprendre des réductions importantes de dépenses publiques d'ici la fin de l'année. " Il faudra d'abord, dit-il, faire le constat d'une embellie plus probante de l'emploi aux États-Unis. "

Malgré ces inconnues, M. Marion table sur une croissance des indices de 4 à 5 %, ajoutant que la croissance à deux chiffres des bénéfices des entreprises devrait s'estomper avec une remontée graduelle des taux des banques centrales.

Dans ce contexte, le S&P/TSX pourrait jouer un rôle défensif. Avec une économie mondiale qui croît de 3,5 % par an, on ne peut pas dire que les métaux et les ressources naturelles, des secteurs surreprésentés à la Bourse de Toronto, soient " très menacés ".

De son côté, le huard pourrait très bien encore continuer de grimper par rapport au dollar américain. Mais plus tôt que tard, prévoit Stéfane Marion, la devise canadienne devrait subir une correction, avant de finir par se stabiliser sous la barre du 1,05 $ US.

Cibles à la fin de 2011

S&P/TSX : 14 400 points

S&P 500 : 1 400 points

Répartition d'actifs suggérée

Actions : 59 %

Obligations : 35 %

Liquidités : 6 %

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