Les titres des services publics sont populaires, mais attention...

Publié le 29/10/2010 à 19:00, mis à jour le 29/10/2010 à 18:19

Les titres des services publics sont populaires, mais attention...

Publié le 29/10/2010 à 19:00, mis à jour le 29/10/2010 à 18:19

Par Dominique Beauchamp

Une des installations d'Enbridge en Oklahoma. Photo : Bloomberg

Les investisseurs se ruent vers les titres des services publics, sans égard au prix qu'ils paient, car ils sont éblouis par leurs dividendes croissants, au moment où les obligations offrent des rendements anémiques.

Par exemple, le fournisseur d'électricité Emera a augmenté son dividende deux fois, de 18,5 % au total, depuis le début de l'année. Son dividende atteint maintenant 1,30 $ par an et procure un rendement de 4,3 %.

Or, cet engouement pour les dividendes des fournisseurs d'énergie et d'électricité soulève leur cours boursier à des niveaux qui rendent leurs titres moins sécuritaires que les petits investisseurs ne l'estiment.

" Cette course folle pour le rendement repose sur un faux sentiment de sécurité. L'investisseur doit se demander s'il est prêt à perdre l'équivalent de deux ans de dividendes si le titre d'Enbridge chute de 10 %, par exemple ", met en garde Jacques Chartrand, président de Gestion de portefeuille Selexia.

" Au cours de ma carrière, je n'ai pas souvent vu Enbridge se négocier à un ratio de 20 fois son bénéfice. L'entreprise est solide, tout comme son dividende. Toutefois, au cours actuel, le titre pourrait baisser au moindre accident de parcours de l'entreprise ou si les taux remontaient ", ajoute M. Chartrand,

Au cours actuel, l'action reflète déjà pleinement la croissance de 10 % des bénéfices prévue entre 2010 et 2014, juge Patrick Lacroix, analyste chez Valeurs mobilières Desjardins.

À la une

L’État ne doit plus être au service de l’automobile

EXPERT INVITÉ. Si le Québec veut être carboneutre en 2050, l'État ne peut plus continuer d'être au service de l'auto.

Le repreneuriat dépasse la création d'entreprise

Pour la première fois, le repreneuriat a dépassé la création d’entreprise au Québec en 2021.

Repreneuriat: des employés au rendez-vous

01/05/2024 | Emmanuel Martinez

REPRENEURIAT. Le taux de survie des coopératives est bien meilleur que celui des entreprises privées.