Êtes-vous vraiment en gestion privée?


Édition du 14 Février 2015

Êtes-vous vraiment en gestion privée?


Édition du 14 Février 2015

Par Carl Simard
Généralement, sans même que le client en soit avisé expressément, les commissions initiales et de suivi encaissées par le conseiller font passer les frais de gestion à un niveau moyen de 3 % par an1 (calculés par rapport à la valeur du portefeuille). De plus, ce type de commission, fréquemment privilégié par le conseiller, comporte l'effet pervers d'imposer au client une pénalité importante lors de l'achat ou de la vente du fonds en question.

Le gestionnaire privé évite ce genre de conflit d'intérêts en composant le portefeuille de titres purs, tels que des actions ou des obligations. Ces titres ne sont ainsi aucunement sujets à des frais annuels prélevés de façon opaque par un tiers avec lequel le client n'a aucun lien direct. Le gestionnaire privé est directement rémunéré par le client grâce à un tarif d'environ 1 % par année de la valeur du portefeuille géré.

Règle 3: Une solution «individuelle» vous a été proposée

Pour être qualifié de service de gestion privée, le mandat de gestion de portefeuille établi par le gestionnaire pour son client doit être spécifique à ses besoins et objectifs. La stratégie d'investissement doit être claire et bien expliquée lors d'une rencontre personnalisée avec chaque client. Renvoyer à un document générique ou à un prospectus de fonds ne peut pas être considéré comme une approche individuelle.

Lors de rencontres avec des épargnants de tous horizons, la majorité d'entre eux nous ont avoué leur incapacité à évaluer la performance de leur conseiller. Pour combler cette lacune, le gestionnaire privé doit fournir à ses clients les indicateurs nécessaires pour évaluer son travail régulièrement. Nous avons aussi constaté que le plan financier préparé initialement pour le client est typiquement un outil de marketing plutôt qu'une occasion de convenir d'objectifs précis et spécifiques. C'est un outil fort utile pour effectuer le suivi avec le client sur la progression du portefeuille par rapport au plan établi et pour apporter les ajustements requis.

À vous de faire le test

Grâce aux trois filtres que sont l'imputabilité, l'indépendance et les solutions individuelles, il devient plus facile de comprendre les motivations profondes d'un conseiller financier. Chercher un conseiller financier qui répond à ces trois critères permet d'éviter les écueils de faire affaire avec un «bon vendeur» plutôt qu'avec un gestionnaire de portefeuille.

1Selon l’étude « Mutual Fund Fees Around the World », par Ajay Khorana, Henri Servaes et Peter Tufano.

Carl Simard est président de Gestion de portefeuille stratégique Medici, une firme de Saint-Bruno.

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