Carlos Leitao : une correction... et une reprise

Publié le 06/05/2011 à 16:00, mis à jour le 06/05/2011 à 17:07

Carlos Leitao : une correction... et une reprise

Publié le 06/05/2011 à 16:00, mis à jour le 06/05/2011 à 17:07

Par Mathieu Lavallée

Malgré un faux départ des indices au début du deuxième trimestre à la Bourse, Carlos Leitao ne revoit pas ses prévisions pour le reste de l'année. Il s'attend toujours à une bonne croissance des indices boursiers, même si une forte correction est à prévoir, affirme le stratège et économiste en chef de Valeurs mobilières Banque Laurentienne.

" Le premier trimestre a été très fort sur les marchés. Il serait normal de voir une certaine correction. ". À son avis, le S&P/TSX terminera l'année autour de 14 500 points, et le S&P 500 se retrouvera au même moment à 1450 points. Le 25 avril, les deux indices ont clôturé à (...) et (...), respectivement.

D'une part, la reprise économique est bien ancrée, ce qui amène M. Leitao à prévoir une croissance du PIB canadien de 4 % pour le premier trimestre. Et le ralentissement de la productivité à la suite du tsunami ayant dévasté le Japon est un phénomène temporaire. La vitesse de croisière devrait revenir dès le troisième trimestre, affirme-t-il.

Quant à la hausse des prix qui a atteint 3,3 % en mars sur une période de 12 mois - elle était de 2,2 % à peine un mois plus tôt -, M. Leitao ne s'en formalise pas. " L'inflation n'est pas dangereuse, elle reflète même le fait que l'économie est en croissance. D'ailleurs, la Bourse se comporte mieux lorsqu'il y a inflation. Entre 3 et 4 %, elle performe même très bien. Au-delà de 5 %, ça ne fonctionne plus. "

Il envisage une répartition d'actifs à 60 % dans les actions, à 30 % dans les obligations et à 10 % en liquidités. Mais à court terme, il rabaisserait la quantité d'actions à 55 % et augmenterait les liquidités à 15 % pour traverser une correction boursière et se repositionner sur les marchés par la suite.

Le Portugal sous haute surveillance

Il existe tout de même certaines situations susceptibles de causer de l'incertitude sur les marchés. Standard & Poor's a notamment revu à la baisse ses perspectives sur la dette à long terme des États-Unis en raison des difficultés qu'ont eues les démocrates et les républicains à négocier une entente sur la réduction du déficit.

D'autre part, le cas de l'Europe n'est pas encore réglé, même si la situation du Portugal crée moins de stress que celle de la Grèce. C'est que le FMI et l'Union européenne ne savent plus trop quoi négocier ni avec qui, puisque le pays tiendra des élections au début de juin. Au même moment, le Portugal devra refinancer pour 4,5 milliards d'euros de dettes sur les marchés. Si aucune entente n'est conclue avec l'Union et le FMI d'ici là, cela pourrait devenir un obstacle.

De plus, il est question de restructurer la dette de la Grèce. Les banques européennes en paieraient le prix, souligne M. Leitao. " Il n'est pas clair qu'elles soient prêtes à absorber ces pertes ", commente-t-il.

Cibles à la fin de 2011

S&P/TSX : 14 500 points

S&P 500 : 1 450 points

Répartition d'actifs suggérée

Actions : 60 %

Obligations : 30 %

Liquidités : 10 %

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