Emploi: de gros points d'interrogation sur la santé du marché canadien

Publié le 11/04/2015 à 09:35

Emploi: de gros points d'interrogation sur la santé du marché canadien

Publié le 11/04/2015 à 09:35

Encore une fois, le marché canadien de l’emploi a dû se contenter de pitances en mars.

Le bilan présenté par Statistique Canada fait état d’une addition de 28 700 emplois, ce qui, en principe, n’est pas si mal. Mais il suffit de creuser un tout petit peu pour constater que c’est loin d’être réjouissant.

Dans les faits, le pays a perdu 28 200 emplois à temps plein. Mais il en a simultanément gagné le double (56 800) à temps partiel, ce qui donne ce solde final apparemment satisfaisant (ne me blâmez pas pour ce léger écart dans le calcul, il en manque 100 à quelque part, on présume que les gens de StatCan ont arrondi les chiffres).

Sauf que la qualité de ces emplois est incertaine. Oui, on peut fort bien décider volontairement de travailler 15 ou 20 heures par semaine parce que ça fait notre affaire. Mais bien souvent, pour les gens qui cherchent à améliorer leur sort, c’est un pis aller. Mieux que rien. Et c’est également le signe d’une économie qui se cherche.

Un exemple ? Jadis la locomotive canadienne, l’Alberta a perdu  16 000 emplois à temps plein tandis que s’ajoutaient 20 000 emplois à temps partiel. Dans l’état actuel du marché des ressources, on devine que les employeurs n’osent pas trop se compromettre.

Et le Québec ? C’est une des rares nouvelles de ce bilan/sondage (c’est ainsi que sont récoltées les données). Après avoir lui-même souffert de cette tendance, sa situation s’améliore enfin.

En janvier et février, il était englué dans le temps partiel, cadre dans lequel était apparus 33 000 emplois alors que s’effritait le lot des emplois mieux rémunérés. Mais en mars, on note une addition d 14 000 emplois à temps plein. Même si le bilan global (+ 2 000) paraît mince, et même si le taux de chômage augmente très légèrement de 7,4 % à 7,5 %, ce changement de cap est encourageant… si on parvient à le maintenir.

Deux autres points significatifs méritent d’être relevés.

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