BLOGUE. Il y a quelques semaines, j'ai écrit un billet intitulé "Pourquoi il faut craindre la colère du peuple grec" à propos de la montée de violence chez les Grecs suite aux mesures d'austérité à venir.
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Ces mesures ne sont plus à venir, elles sont là! Je ne reviendrai pas sur les montants astronomiques alloués au sauvetage ou sur les risques de contagion au Portugal et autres pays européens. Ni sur le manque de solidarité de l'Union Européenne dans ce dossier et les failles monumentales que le nauvrage grec révèle à propos du modèle de l'UE. L'UE est une union bancale réalisée à moitié: "nous nous allions, certes, mais la somme ne doit en aucune façon s'avérer plus forte que certaines de ses parties ou de ses leaders..."
Laissons donc l'économie et parlons des gens qui la composent. Comme l'évoque si justement ce texte du site Moneyweek. Imaginez que vous êtes un fonctionnaire grec et que d'un coup vous apprenez que l'âge de votre retraite passe de 53 à 67 ans! Évidemment, vous viviez dans un monde irréaliste, une sorte de rêve éveillé. Les plus cyniques -ou jaloux- dirons que vous méritez tout cela pour avoir vécu au-dessus de vos moyens. Pas faux, mais...
Je me souviens d'une époque pas si lointaine où ma belle-mère, alors fonctionnaire à l'emploi d'un CLSC et à peine âgée de 50 ans, a profité d'une pré-pré-pré-retraite avec la bénédiction de l'État québécois. Elle et plusieurs autres de ses collègues à l'époque et depuis. Dites-moi en quoi cela diffère des Grecs et de leur retraite à 53 ans?
Alors le prochain qui me dit que les Grecs sont dans le pétrin parce qu'ils travaillent moins forts que nous devrait s'inquiéter sérieusement pour l'avenir. Nous ne sommes pas Grecs, pour l'instant...
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